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La FNCuma réclame un « Varenne de la machine agricole »
C’est l’un des quatre chantiers prioritaires de la FNCuma, qui vient d’élire à sa présidence la première femme de son histoire en la personne de Marine Boyer, une jeune éleveuse de limousines installée dans l’Aveyron.
A l’occasion de son congrès électif organisé à Beaune (Côte d’Or), le Conseil d’administration a porté pour la première fois depuis la création des Cuma en 1945, une présidente, en la personne Marine Boyer, jeune (36 ans) éleveuse de vaches limousines en bio dans l'Aveyron. « Mon intégration dans la Cuma a été une des sources de la réussite de mon installation, sur la dimension technique et économique évidemment mais également sur le plan humain, a déclaré dans un communiqué la nouvelle présidente. Dans ce réseau j’ai retrouvé des valeurs qui sont primordiales pour moi : l’entraide, le partage et la coopération. Aujourd’hui, il est du devoir de notre nouvelle mandature de travailler pour que notre réseau soit identifié comme un des éléments de réponses face aux défis que les agriculteurs doivent relever ».
Quatre chantiers prioritaires
Marine Boyer qui succède à Pierre Supervielle, président depuis avril dernier suite au départ de Mathieu Goehry pour raisons personnelles, indique que son mandat sera tourné vers « le renouveau coopératif et l’avenir des territoires agricoles ». Sa feuille de route est articulée autour de quatre chantiers prioritaires dont la refondation du modèle fédératif pour « pour s’adapter à la baisse du nombre d’agricultrices et d’agriculteurs ». Une stratégie commune sera élaborée pour renforcer les services aux adhérents et approfondir la coopération entre chaque strate du réseau.
Le deuxième chantier porte sur la « mécanisation durable de la Ferme France » avec la demande d’ouverture d’un « Varenne de la machine » auprès des pouvoirs publics, impliquant « une fiscalité repensée, une reconnaissance accrue du partage de matériel comme solution de compétitivité, de décarbonation, d’adaptation aux changement climatique et de qualité de vie au travail ». Courant 2024, la FNCuma avait publié un plaidoyer en faveur d’une « mécanisation responsable, durable et vivable de l’agriculture française », un réquisitoire sans concession à l’encontre des logiques d’investissement prévalant en matière de mécanisation, perverties par la politique fiscale d’une part et les aides à l’investissement d’autre part.
Le troisième chantier concerne la « valorisation des forces vives agricoles », en déployant notamment le nouveau service civique agricole, et en travaillant sur les conditions de travail et d’organisation de l’emploi, et notamment la délégation de travail coopérative. Le dernier a trait à la « liberté d’entreprendre en Cuma », avec des propositions « fortes » pour adapter le cadre réglementaire et soutenir les projets innovants des Cuma permettant le partage de matériels de transformation, et faciliter la vie des collectifs d’agricultrices et d’agriculteurs « face à un système de normes toujours plus complexe ».