[COVID-19] AN III entre les alternances d’espoirs et d’illusions, de renouveau et de lassitude !.

La crise sanitaire va donc entrer dans sa troisième année, si l’on veut bien considérer comme point de départ de ses premiers signes annonciateurs, le début de 2020. Durant cette période, se sont affirmées les alternances d’espoirs et d’illusions, de renouveau et de de lassitude. L’année 2020 fut celle du choc économique, la suivante, celle du rebond de la croissance. 2022, qui démarre par une cinquième vague épidémique lourdement infectieuse, interpelle les prévisionnistes quant à la robustesse de la croissance, incertitude qui, comme en 2020, met à l’épreuve les comptes publics déstabilise l’aptitude des acteurs économiques à se projeter dans l’avenir et, in fine, désorganise le fonctionnement même de la société. Quitte à s’en remettre à la prospective, on sait d’ores et déjà que ce virus aura durablement et fondamentalement bouleversé le monde

Conséquences. Certes, l’économie, certes, la croissance

Conséquences économiques bien évidemment. Le choc dans un premier temps, puis le rebond, ce dernier largement déterminé par les déconfinements et autres assouplissements des mesures sanitaires, et par des politiques économiques contracycliques, rangées désormais dans la catégorie du « quoi qu’il en coûte ». Rebond tant espéré, effectif, mais ô combien fragile, puisque pondéré par les caprices d’un coronavirus, lesquels, on le voit bien en ce début d’année 2022, conduisent les prévisionnistes du monde entier et parmi les plus chevronnés, à réévaluer à la baisse leurs perspectives de croissance. Au gré de ces prévisions, les marchés des produits de base grimpent encore, ou bien se replient, mouvements erratiques attestant de leur volatilité chronique. Même l’Organisation mondiale du commerce y va de ses doutes en matière de dynamique des flux commerciaux. Que ces flux ralentissent à nouveau, et ce serait voir resurgir le risque d’une disruption dans les chaînes de valeur, laquelle a fortement affecté les processus de production en 2021.

Car les acteurs de l’économie ont un besoin viscéral d’y voir clair lorsqu’il s’agit pour eux d’engager une dépense d’investissement productif ou d’achat d’un bien de consommation ou d’un bien immobilier. Ils savent que les pouvoirs publics resteront à l’écoute de la respiration des marchés, des besoins des décideurs et des ménages, et répondront présents pour soutenir une économie malmenée par les volte-face d’une épidémie si déroutante. La flambée des marchés financiers durant l’année 2021 (+ 30 % pour le CAC 40 par rapport à 2020, + 27 % pour le S&P 500) est d’ailleurs là pour montrer que le virus n’est pas vraiment de taille pour entraver le dynamisme de la finance internationale, étroitement corrélé à un rebond économique qui a permis aux entreprises cotées de saisir les opportunités de profits. Sur fonds de soutien des Banques Centrales et des Etats, pendant les travaux sanitaires, les affaires continuent de bien se porter.

A trop se réjouir du climat des affaires

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