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Deux réserves d'eau vandalisées en Vendée
Deux réserves d'eau ont été endommagées volontairement, sans perte d'eau, en Vendée dans la nuit du 8 au 9 août, a dénoncé le syndicat mixte Vendée-Sèvres-Autizes (SMVSA), collectivité propriétaire des installations.
Ces deux réserves, situées sur les communes de Pouillé et Nalliers, au sud-est de la Roche-sur-Yon, ont fait l'objet "d'actes de malveillance", accuse le syndicat mixte dans un communiqué en annonçant sa volonté de porter plainte. Interrogé par l'AFP, le syndicat a précisé qu'il n'y avait "pas de perte d'eau" mais que des bâches entourant les retenues "avaient été coupées".
"Les dégâts occasionnés sont actuellement en cours d'estimation mais il est évident que l'unité de mesure sera le million d'euros", poursuit le communiqué.
"Pour rappel, ce projet de réserves de substitution a été défini de manière concertée avec l’ensemble des acteurs du territoire, et notamment les associations environnementales et agricoles, précise le SMVSA. Les retenues constituent un outil de gestion de la ressource en eau d’intérêt collectif pour le soutien des niveaux du marais, pour la préservation de la biodiversité ou encore pour le maintien de l’élevage en marais, particulièrement vulnérables aux sécheresses et indispensables au maintien des prairies naturelles, d’où l’incompréhension de cette destruction".
Réaction des ministres
De leur côté, dans un communiqué, les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau et de la Transition écologique Christophe Béchu ont condamné "avec fermeté ces faits de vandalisme". "Au-delà des suites judiciaires qui seront réservées, ces dégradations sont inacceptables dans une période de sécheresse historique qui touche l'ensemble du territoire métropolitain", ont souligné les ministres, dénonçant "ces agissements irresponsables".
Les ministres font également savoir que, dès le mardi 9 au soir, "la surveillance a été renforcée autour des autres réserves du secteur". Le SMVSA demande "la fermeté de la justice" face à des actes qui "ne sont pas signés".
En mai dernier, cinq bassines, des retenues d'eau similaires qui font l'objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres, ont été interdites par la justice administrative en appel à Bordeaux en raison d'études d'impact insuffisantes.