Emmanuel Macron au centre d'un « grand débat » le jour d’ouverture du Salon de l’agriculture

Le président de la République a choisi de descendre dans l’arène ou plus exactement sur l’un des rings du hall 1, le « cœur vivant » du Salon de l’agriculture, fier de ses 60 ans. Ce samedi 24 février, après le traditionnel arrêt auprès des éleveurs de la vache égérie, en l’occurrence les Normands Lucie et François Foucault, et leur vache non moins normande Oreillette, Emmanuel Macron participera à un débat sur « l’avenir de l’agriculture française » et sur « la souveraineté agricole et alimentaire française », indique l’Elysée.

Emmanuel Macron se livrera durant « au moins deux heures », à des échanges « sans filtre », avec les agriculteurs, les représentants des syndicats (Confédération paysanne, coordination rurale, FNSEA, JA, Modef), des associations spécialisées et des filières.

A l’heure où le gouvernement peine à trouver la parade à la crise agricole, en dépit d’un activisme à tout crin, le président de la République va se livrer à un exercice dans lequel il est plutôt à l’aise, dans un débat « ouvert, franc et transparent », auquel ont été aussi conviés des représentants des industries agroalimentaires et de la grande distribution.

Parmi les personnalités invitées sont pressenties Jean-Paul Bigard, PDG du groupe éponyme et côté distribution, Michel-Edouard Leclerc, président du Comité stratégique du groupe E.Leclerc ou encore Dominique Schelcher, PDG du groupe Système U. « La question du revenu sera centrale » prédit l’Elysée. Les acteurs de l’industrie et de la grande distribution seront amenés à faire valoir leur position, et une fois n’est pas coutume, autrement que « par médias interposés ».

Les défenseurs de l'environnement conviés

L’Elysée dit s’attendre à des « moments » sur les grandes transformations liées à la planification écologique et à la préservation de l’environnement, aussi bien sur des sujets de « phytosanitaires, d’eau, de changement climatique ». Parmi les associations environnementales susceptibles de contribuer au débat sont cités Générations futures et les Soulèvements de la terre... jusqu’à ce que l’Elysée se ravise, s’agissant de ce mouvement, face à la menace d’un boycott par le président de la FNSEA.

L’Europe, sa place dans le monde et le commerce international font aussi partie des sujets et interpellations auxquels le président de la République devrait être confronté.