En 2023, les actifs agricoles toujours moins nombreux
L’emploi mobilisé par les exploitations agricoles de France métropolitaine a diminué globalement de 2,5% en 2023 pour s’établir à 663.190 équivalents temps plein, dont 55% de chefs d'exploitation et coexploitants
En France métropolitaine, en 2023, le volume d’emploi mobilisé par les exploitations agricoles est estimé à 663.190 équivalents temps plein (ETP), en baisse 2,5% par rapport à 2022, selon une note d’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture. La baisse est nettement plus marquée que sur la période 2010-2022, s’établissant à - 0,8% par an en moyenne. Elle s’expliquerait au moins en partie par la réforme de la Pac, entrée en vigueur en 2023 et l’introduction du critère d’ « agriculteur actif ».
Depuis, les exploitants de plus de 67 ans ayant fait valoir leurs droits à la retraite, ainsi que les exploitants non redevables des cotisations d’accidents du travail auprès de la MSA (cotisations ATEXA) ne peuvent plus percevoir les aides de la Pac, l’objectif étant de favoriser la transmission et l’installation de jeunes agriculteurs.
Ainsi, la baisse des ETP chez les chefs d'exploitation et coexploitants pointe à -3,5%. Elle concerne toutes les spécialisations et toutes les régions sans distinction. La baisse atteint -10% chez les conjoints et autres actifs non-salariés.
En ce qui concerne les salariés, le nombre d’ETP a augmenté de 0,3% pour les permanents et a baissé de 1,8% pour les personnels saisonniers ou occasionnels. Les ETP mobilisés sous forme de prestation en Cuma et ETA ont baissé de 1,8%.
En 2024, les exploitants représentent 55,7% de l’emploi agricole, loin devant les salariés permanents (26,7%), les salariés saisonniers ou occasionnels (11,6%), les conjoints et autre actifs non salariés (3,2%) et enfin les prestations de Cuma et d’ETA (2,7%).
Ralentissement de la baisse en 2024
D'après les estimations provisoires pour 2024, le volume total de l'emploi agricole (en ETP) diminuerait de 0,5%, beaucoup plus modérément qu’en 2023. La baisse se poursuivrait pour les chefs d'exploitation et coexploitants (-1,9%), ainsi que pour les conjoints et autres actifs non-salariés (-8,3%). En revanche, les prestations d’ETA et CUMA augmenteraient de +3,2%, l’emploi salarié permanent croîtrait de +2,5% et l'emploi saisonnier ou occasionnel de +0,7%.