En 2024, finies les vaches maigres pour le foie gras

Production et consommation en hausse, balance commercialise positive, Influenza aviaire sous contrôle : la filière gras est de nouveau à la fête et escompte bien entretenir la dynamique, en investissant tout azimut dans la communication, et pas seulement en fin d’année.

+10,4% pour le foie gras, +108% pour le magret, +36% pour le confit : telles sont les hausses de ventes, en volume, enregistrée par les trois produits phares de la filière gras en 2024, comparativement à 2023, selon le Cifog, l’interprofession de la filière. En dépit d’une baisse drastique de l’offre, chutant de 50% entre 2018 (18.151 tonnes) et 2022 (9045 tonnes) en 2022, sous l’effet des épidémies à répétition d’Influenza aviaire, les Français restent des consommateurs patentés de foie gras. Une fringale qu’ils sont pu satisfaire grâce à une production qui a bondi de 40,7% en 2024 pour s’établir à 14.748 tonnes.

Evolution de la production de foie gras entre 2015 et 2024 (Source : Cifog)
Evolution de la production de foie gras entre 2015 et 2024 (Source : Cifog)

Selon la dernière enquête menée par CSA pour l’interprofession, nos concitoyens sont 89% à déclarer en consommer, quel que soit le moment de l’année et 93% à estimer que le foie gras est un produit « traditionnel », « festif » (à 91%), « haut de gamme » (à 91%) et « à partager » ( à90%).

Evolution de la balance commerciale du foie gras entre 2015 et 2024 (Source : Cifog)
Evolution de la balance commerciale du foie gras entre 2015 et 2024 (Source : Cifog)

Outre la satisfaction du marché intérieur, l’embellie a également permis de flatter la balance commerciale, enregistrant un bénéfice de 25,4 millions d’euros, succédant au déficit – une première depuis 1999 – de 3,5 millions d’euros en 2023. La filière ne crie pas victoire : si la vaccination, avec le renforcement des mesures de biosécurité, a permis de restaurer le potentiel productif, elle a eu aussi pour effet de fermer certains marchés exports, dont le Japon et les Royaume-Uni, en dépit des garanties sanitaires fournies par les autorités françaises et validées par l’Organisation mondiale de la santé animale.

Communication tout azimuth

Pour entretenir la dynamique, la filière a prévu d’investir 2 millions d’euros en communication, avec en point d’orgue le retour de spots TV en fin d’année. Mais les actions, articulées autour des maîtres-mots « transparence », « pédagogie » et « séduction », sont prévues tout au long de l’année, en direction des restaurateurs, des distributeurs et des consommateurs. L’an passé, 86% des ventes de foie gras se sont concentrées entre le 14 octobre et le 5 janvier. 62 % des achats ont même été effectués entre le 9 décembre et le 5 janvier. La filière verrait d’un bon œil un développement des ventes en dehors des fêtes de fin d’année.