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Mardi 23/12/2025

En ovins, le renouvellement des générations frôle les 100%

« L’Avent des avancées en agriculture » (23/25). La filière ovine est, toutes filières animales et végétales confondues, celle qui enregistre le meilleur taux de renouvellement de ses actifs non salariés, la moyenne nationale s’établissant à 94% en ovins viande.

Alors que le taux moyen de renouvellement de l’ensemble du secteur agricole s’établit à 79%, la filière ovine bénéficie de l’un des taux d’installation les plus importants parmi les filières d’élevage, avec la filière caprine. En bovin lait et bovins viande, les taux de remplacement plafonnent respectivement à 40% et 50%.

Ces chiffres sont le résultat d’un travail de longue haleine mené par la filière depuis les années 2000, à une époque où le nombre d’éleveurs ovins subissait une baisse vertigineuse. L’interprofession fait alors le pari du long terme, et promeut le métier auprès des futures générations : c’est la naissance des Ovinpiades, le concours des jeunes bergers, qui a fêté ses 20 ans cette année. A raison de 800 candidats par an depuis 20 ans, les Ovinpiades ont touché plus de 15 000 lycéens et étudiants à travers la France, et déclenché des vocations.

>> A lire : Les Ovinpiades, le concours qui concourt à régénérer la filière ovine

Résultat : le taux de remplacement des éleveurs ovins dépasse aujourd’hui les 90%, plus précisément 91% en brebis lait et 94% en brebis viande. En 2005, le taux était de 4 reprises pour 10 départs. Depuis 2018, le nombre d’actifs qui se déclarent éleveurs ovin-caprin à la MSA est en augmentation. Le secteur ovin-caprin fait partie des quelques secteurs suffisamment attractifs (avec le maraichage, l’élevage équin...) pour entrainer une hausse des actifs.

C’est également une filière qui se féminise. Selon l’Institut de l’élevage, il y a une certaine corrélation entre les secteurs qui remplacent plutôt bien les départs et les secteurs qui attirent des femmes.

Cependant, même si les installations sont nombreuses, elles ne permettent pas le maintien du cheptel global, qui a perdu 12% de ses effectifs en 10 ans. Dans les projets d’installation, les troupeaux sont en effet souvent plus petits que les troupeaux des cédants.

Alors que la France ne couvre que 45% de ses besoins en viande ovine, la filière ne se repose pas sur ses lauriers, et mouille plus que jamais le maillot pour maintenir le renouvellement des générations.

>> A lire : Installation : la courroie de transmission de la Communauté de l’Agneau de Poitou-Charentes

Retrouvez chaque jour, du 1er au 25 décembre, notre sélection des nouvelles réjouissantes de l’année 2025.

Sous la forme d’un calendrier de l’avent, Pleinchamp vous propose une sélection d’initiatives enviables, de portraits inspirants, d’avancées concrètes et de lueurs d’espoirs pour le monde agricole.

Preuve que même si de nombreux combats restent à mener, certaines nouvelles vont dans le bon sens : celui d’un monde plus durable, plus juste, plus rémunérateur pour les agricultrices et les agriculteurs.