L’état des nappes jugé « satisfaisant » en mai
Si près d’une nappe sur deux affichait au 1er juin un niveau supérieur aux normales saisonnières, la situation est moins favorable que l’an passé, où près des trois-quarts des nappes étaient dans cette situation.
Avec 35% des points d’observation sous les normales mensuelles, 19% comparables et 46% au-dessus, l’état global des nappes est « satisfaisant » au 1er juin. Tel est le constat dressé par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son dernier bulletin de situation des nappes d’eau souterraine.
Le BRGM relève cependant que la situation était bien plus satisfaisante en mai 2024, avec 70% des niveaux au-dessus des normales mensuelles, une situation qui avait perduré tout au long de l’année, 2024 ayant battu des records de pluviométrie, avec plus de 1000 mm en moyenne sur le pays.
Situation contrastée
La situation globale s’est dégradée progressivement depuis février, notamment du fait du début précoce de la période de vidange sur une grande partie nord du territoire. Les situations des nappes inertielles sont souvent proches entre 2024 et 2025. Elles sont meilleures en 2025 pour le sud-ouest du Bassin parisien (Santerre, Sologne, Beauce et Touraine), du Sundgau (sud Alsace) et du couloir de la Saône et plus défavorables en 2025 pour le Bassin de l’Artois, la Champagne, la Brie et le Tardenois et l'Avant-Pays savoyard.
Seules quelques nappes réactives du sud-est présentent une situation légèrement meilleure en 2025 : nappes des calcaires karstifiés de Provence et du massif des Corbières, nappes des vallées alluviales de l’Aude et de Corse et nappes de la plaine du Roussillon.
Cependant, sur les nappes du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon, les niveaux restent bas à très bas. Les précipitations de ces derniers mois et notamment de mars ont permis une amélioration sensible des situations locales mais les cumuls pluviométriques restent très insuffisants pour combler les déficits.