La garantie Inaf : une aide supplémentaire aux prêts classiques

Encore peu connue car récente, la garantie Inaf, qui porte sur 80% du montant du prêt, permet de soutenir les projets liés à l’installation, la diversification ou encore la transformation des modèles agricoles.

Présenté par le gouvernement en décembre 2019, le fonds de garantie Inaf (Initiative nationale pour l’agriculture française), un instrument financier conçu en collaboration avec le Fonds européen d'investissement (FEI), a pour objectif de faciliter le financement de projets agricoles, liés notamment à l’installation.

« Le fonds Inaf est une alternative intéressante pour les JA par rapport à des garanties "classiques", explique Chrystèle Foucher, conseillère clientèle agricole pour le Crédit Agricole Ille-et-Vilaine. Elle est simple d’utilisation et gratuite. Il s’agit d’une garantie à part entière qui couvre 80 % du financement et qui permet de bénéficier de conditions de financement avantageuses ».

Jeune agriculteur installé à Soudan, en Loire-Atlantique, Jean-Michel Poirier a eu recours à ce dispositif pour son installation sur une exploitation de vaches allaitantes, en bio et en circuits courts. « Le prêt Inaf s’est révélé être une vraie aide dans la concrétisation de mon projet professionnel », indique-t-il. Un coup de pouce bienvenu, d’autant que « l’approche économique des projets de vaches allaitantes est assez complexe. Ceux-ci demandent beaucoup d’investissement et ont une rentabilité moyenne », reconnait le jeune éleveur.

Proposée par quatre groupes bancaires, la garantie de premières pertes Inaf doit permettre de catalyser un milliard d’euros de prêts bancaires à horizon 2023 destinés au financement des investissements. Elle vise à soutenir non seulement l’installation mais aussi les projets de diversification, les circuits de distribution de proximité, l’adaptation aux attentes des consommateurs, ou encore la transformation des modèles agricoles pour une meilleure performance économique, sociale, environnementale et sanitaire.

Depuis le début de l’année, le Crédit Agricole (principal bénéficiaire du portefeuille des crédits) a déjà validé plus de 1 000 dossiers Inaf, pour un montant total de 142 millions d’euros.