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Moisson 2024 : la qualité à peu près sauve
Les conditions météo de la campagne 2023-2024, responsables de chutes de rendement affectant presque sans distinction les céréales à paille, le colza et les protéagineux, ont relativement épargné la qualité des grains, selon une première analyse de FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia.
Pas de quatrième peine : c’est ainsi que l’on pourrait résumer le premier bilan qualitatif des cultures d’hiver de la moisson 2024, établi par FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia. La qualité des grains serait globalement au rendez-vous, ce qui devrait atténuer ou du moins ne pas aggraver le bilan d'une campagne qui fera date, caractérisée par des rendements en chute, des prix au plancher et des coûts de production disproportionnés.
Blé tendre : des taux de protéine et des indices de chute de Hagberg satisfaisants
Si les teneurs en protéines sont contrastées selon les régions, la moyenne nationale semble assez proche de celle observée l’an dernier. La récolte s’annonce globalement satisfaisante concernant les indices de chute de Hagberg. En revanche, les poids spécifiques sont très irréguliers sur l’ensemble du territoire, en fonction des pluies et de l’ensoleillement. Les moyennes régionales sont assez faibles sur la moitié est du pays, correctes à bonnes sur la moitié ouest. Un travail approprié du grain par les collecteurs permettra d’améliorer ce critère pour les lots proches du seuil contractuel.
Blé dur : un impact du climat contrasté
Dans l’extrême Sud-Est, or situations locales particulières, les rendements constatés sont bons, avec des teneurs en protéines un peu faibles dans certaines situations. Les poids spécifiques, les taux de mitadin et de moucheture sont généralement d’un bon niveau.
Dans le Sud-Ouest, l’hétérogénéité des rendements est très marquée mais les poids spécifiques y sont généralement bons, avec des valeurs supérieures à la campagne précédente. Les teneurs en protéines sont irrégulières, d’assez faibles à correctes. Le taux de mitadinage est important dans certains secteurs.
Dans le Centre, la hausse des surfaces par rapport à l’an dernier permet de compenser partiellement la baisse des rendements. Les teneurs en protéines sont majoritairement correctes. Les taux de mitadinage et de moucheture semblent satisfaisants dans la majorité des cas. Seuls les poids spécifiques sont inhabituellement faibles.
Dans le Centre-Ouest, les rendements sont très hétérogènes et les teneurs en protéines plus basses qu’à l’accoutumée. Les poids spécifiques sont légèrement plus faibles que ceux de la campagne précédente.
Orge d’hiver : des critères de qualité corrects pour la brasserie
Bien que variables selon les territoires, les teneurs en protéines devraient répondre aux attentes des clients dans la majorité des cas, notamment pour le débouché brassicole. Si les poids spécifiques sont faibles, les calibrages des orges brassicoles sont généralement corrects.
Orge de printemps : de bons calibrages
Suite aux pluies, les récoltes d’orge de printemps sont encore en cours. Les teneurs en protéines moyennes oscillent entre 9 et 10,5 % selon les régions. Les poids spécifiques sont faibles, mais les calibrages sont d’un bon niveau.
Colza : très bonne teneur en oméga-3
La qualité globale de la récolte est tout à fait correcte. Les teneurs en huile varient selon un gradient Ouest Est habituel avec une moyenne nationale attendue légèrement sous la tendance pluriannuelle de 43,5 % aux normes. La teneur en oméga-3 serait significativement supérieure, de 0,5 à 1 point selon les régions.
Protéagineux : une récolte de pois d’hiver réduite mais riche en protéines
Les graines de pois d’hiver qui ont pu être récoltées, plutôt de petite taille, sont très riches en protéines. Pour le pois de printemps et la féverole, les teneurs en protéines s’annoncent plus conformes aux valeurs habituelles