Peste porcine africaine : 2 millions d’euros pour réaliser 3000 audits en élevage

Afin de prévenir le risque d’introduction du virus, le ministère de l’Agriculture diligente à compter du mois de janvier prochain des audits ciblant les exploitations ayant produit moins de 1000 porcs en 2023.

Éprouvée par les épizooties de MHE et de FCO, en dans une moindre mesure par l’IAHP en voie de régression sous l’effet de la vaccination des canards, la France est aujourd’hui indemne de Peste porcine africaine (PPA). La maladie est cependant présente à nos frontières et progresse en Europe, à la fois dans les élevages et dans les populations de sangliers de la faune sauvage. En décembre 2023, le ministère de l’Agriculture renforçait un plan de prévention destiné à prévenir l’introduction et la diffusion de la maladie sur notre territoire, détecter précocement son éventuelle arrivée par une surveillance active, et anticiper collectivement une situation de crise. Le plan soutient également la piste vaccinale explorée par l’Anses.

Les petits élevages pour cible

En attendant, le ministère de l’Agriculture met l’accent sur la biosécurité. C’est ainsi qu’il vient de dégager un budget de 2 millions d’euros destiné à financer la formation de 600 auditeurs et la réalisation de 3000 audits en élevages de porcs et de sangliers, sous l’égide de l’Association nationale sanitaire porcine (ANSP), avec l’appui l’Ifip-Institut du porc pour la formation des auditeurs et sur la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). L’objectif est de prioriser les élevages n’ayant pas encore réalisé ce type d’audit, c’est-à-dire principalement les exploitations de petite taille.

Tout élevage ayant commercialisé moins de mille porcs en 2023, ainsi que tous les élevages de sangliers, sont éligibles à une prise en charge de cet audit par l’État. Un courrier individuel leur sera adressé afin de les informer de cette opération. Les vétérinaires, notamment ceux intervenant dans ces élevages éligibles, seront informés des modalités de mise en place de cette opération et de formation à la conduite de ces audits. La France compte environ 8.500 sites d’élevage d’une taille significative (au moins 20 truies ou 100 porcs)