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Restrictions d’irrigation : la FNAB réclame une exemption pour les producteurs bio

Arguant que l’AB améliore le potentiel de résistance face aux sécheresses, tout en offrant des gages de protection de la qualité de la ressource, la FNAB demande que les producteurs bio soient priorisés dans l’accès à l’eau d’irrigation.

« On remarque que les interdictions d’irrigation arrivent une fois que les producteurs de maïs conventionnel n’ont plus besoin d’eau et alors que les producteurs de légumes bios eux sont en pleine saison ». C’est ce que déclare dans un communiqué le co-président de la FNAB Olivier Chaloche. En ce 5 août, selon le service gouvernemental VigiEau, les trois-quarts des départements métropolitains (71 exactement) font l’objet de mesures de restrictions d’eau, dont 14 en alerte renforcée.

La FNAB estime que les producteurs bio doivent être priorisés dans l’accès à l’eau d’irrigation et demande que les préfets associent ses représentants dans les décisions concernant la gestion de l’eau estivale au sein des comités sécheresse.

Des gages de sobriété et de qualité

La FNAB met en avant deux arguments, à commencer par le volet quantitatif de la gestion de l’eau. Selon une étude de l’ITAB, publiée en 2024 et relative aux externalités positives de l’AB, cette dernière améliore la disponibilité en eau sous l’effet de l’enrichissement en matière organiques des sols et de la plus grande diversité des cultures en rotation, intégrant notamment des couverts intermédiaires multi- services (CIMS), favorisant la porosité et de la prospection racinaire du sol.

Au plan quantitatif, l’AB préserve la ressource des risques de pollution en nitrates et en pesticides, ce qui fait dire à la FNAB que « les bio sont les premiers producteurs d’eau potable » et que la bio devrait constituer le premier rempart pour protéger les aires d’alimentation de captages.

Pour rappel, en matière de gestion de la ressource en eau, le Code de l’environnement prévoit que la priorité doit être donnée à la satisfaction des exigences de santé, de la salubrité publique et de l’alimentation en eau potable. Passent ensuite la préservation de la vie aquatique et du libre écoulement des eaux et enfin les usages économiques et de loisir. Une priorisation que la FNAB ne remet pas en question.