Semis d’automne : +8,7% pour le blé tendre, -1,9% pour le blé dur, l’orge et le colza stables
Après le creux de l'automne 2023, le blé tendre redresse la barre à 4,5 millions d’hectares, tout en demeurant sous la moyenne quinquennale. Le blé dur poursuit sa descente et flirte désormais avec les 200.000 hectares.
Des semis de rattrapage en blé tendre : tel est l’enseignement des premières prévisions d’emblavement établies par le service statistique du ministère de l’Agriculture en date du 2 décembre. Sous l’effet des intempéries de l’automne 2023, la sole de blé tendre s’était rétractée de 12,4% pour s’établir à 4,15Mha, ce qui, combiné à un rendement moyen de 61,0q/ha avait abouti à une production de 25,5Mt, soit la récolte la plus faible jamais enregistrée depuis 1983 (24,5 Mt), en retrait de 27,2% sur un an et de 26,1% par rapport à la moyenne quinquennale 2019-2023. En ce qui concerne l’orge, le ministère fait état d’une surface de 1,22Mha, en retrait de 0,8% sur un an et de 2,2% sur cinq ans. Toutes céréales confondues, la hausse atteint +6,6%.
Le blé dur toujours dans le dur
La situation du blé dur continue en revanche de se dégrader. Après un plus haut à 500.000 ha en 2010, la sole s’est établie à 210.000ha en 2024, un seuil qui n’avait pas été atteint depuis des décennies. Et selon les premières prévisions d’Agreste, les emblavements s’établiraient à 206.000 ha cet automne, en retrait de 1,9% sur un an. La trajectoire baissière est une réelle source d’inquiétude pour la filière, tant pour les courants d’affaires à l’export que pour les outils industriels présents sur le territoire, ce qu’un plan de souveraineté, lancé en début d’année, vise à contrarier moyennant un montant de 43 millions d’euros.
Le colza sur la voie de la stabilité
La sole de colza s’établirait quant à elle à 1,33Mha, en hausse de 0,6% sur un an et de 11,4% sur cinq ans. En 2024, le rendement moyen s’est établi à 29,1q/ha contre 31,8q/ha en 2023 (-9,2%).