{SOMMET DE L'ÉLEVAGE} La FNSEA attend des réponses de la Ministre de l'Agriculture

Luc SMESSAERT, Vice-Président de la FNSEA s'oppose fermement aux nouvelles négociations de MERCOSUR ainsi que de la réduction des volumes de lait excédentaires français de l'ordre de 450 millions de litres imposé par LACTALIS. Gratuité des vaccins en quantité nécessaire fait également partie des revendications du syndicat.

La politique est au coeur de la 33e édition du Sommet de l'élevage 2024. Agriculteurs, éleveurs et syndicats attendent des annonces gouvernementales en particulier celles de la Ministre de l'Agriculture, nouvellement élue. Pour cette occasion, Luc SMESSAERT, vice-président de la FNSEA a répondu à 3 questions sur différents points, toujours en suspens.

MHE, FCO-3, FCO-8 : quelles aides et solutions attendent la FNSEA ?

La France est fortement touchée par les maladies sanitaires, ce que nous demandons, c'est de pouvoir mettre en place des mesures de prévention, la prise en charge des vaccins en quantité suffisante et que nous puissions avoir des mesures pour désinfecter au maximum d'élevages. Tout cela, ça a un coût donc, il faut que les vaccins soient pris en charge par l'Etat mais également que les régions puissent venir aider les départements et c'est aujourd'hui un vrai drame pour les éleveurs.

Nous nous battons aussi aujourd'hui pour que les indemnisations, que tous les gens qui ont eu des pertes, qui ont eu des foyers déclarés puissent être indemnisés le plus possible.

Les négociations de MERCOSUR sont à nouveau en cours, quelle est la position du syndicat ?

Concernant les accords de libre-échange et le Mercosur qui revient sur le devant de la scène, la France doit mettre en place son veto. On ne peut pas accepter aujourd'hui ces accords de libre-échange qui sont complètement déloyaux.
Nous ne sommes pas en France, sur le même type d'élevage alors que dans ces pays-là, nous ne sommes pas du tout les mêmes conditions de production. Si demain, il devait y avoir des accords, il faudra bien-sûr des closes miroirs.
L'Allemagne est plutôt favorable aux accords du MERCOSUR et ce n'est pas pour importer de l'alimentation, c'est pour pouvoir exporter des produits transformés. Qu'on arrête d'utiliser l'agriculture et en particulier l'agriculture française comme variable d'ajustement !

"Nos vaches ne sont pas un robinet qu'on ferme comme ça. "

LACTALIS : comment soutenir les éleveurs qui ne seront plus contractualisés ?

Quand on est n°1 français et n°1 mondial des produits laitiers, on a pas le droit de faire ce qu'a fait Lactalis la semaine dernière. Nos vaches ne sont pas un robinet qu'on ferme comme ça. Il faut que Lactalis ne se serve pas de ses producteurs comme variable d'ajustement. Nous devons soutenir la production de lait en France. Le géant du lait n'a pas le droit de fermer des usines pour se développer à l'international.
Emmanuel Besnier doit revenir à la raison.
Soutenons, accompagnons nos éleveurs, plutôt que d'aller les sacrifier sur l'autel du libre-échange.