Travailler à améliorer la qualité de l’eau

L’unité de production d’eau potable du Plessis-Pas-Brunet, à Nort-sur-Erdre, a été inaugurée vendredi 20 juin.

« Afin de répondre aux exigences réglementaires et améliorer la qualité d’eau délivrée », Atlantic’eau a entrepris la réhabilitation de l’unité de production d’eau potable du Plessis-Bas-Brunet à Nort-sur-Erdre pour un coût total de 6,5 millions d’euros hors taxes dont 840 000 € d’aides via France Relance. Après la phase de préparation (de janvier à juin 2022), les travaux ont pris place jusqu’en décembre 2023. La mise en service de la filière de traitement a été effectuée en mai 2024 et suivie de contrôles par le constructeur OTV et les services d’Atlantic’eau. Ces analyses ont décelé de nouvelles molécules dans les eaux brutes : TFA et 1,4-dioxane. Les travaux ont officiellement été réceptionnés en novembre 2024 mais l’unité de production n’a été inaugurée que ce vendredi 20 juin 2025. 

Pour rappel, les eaux brutes sont issues de quatre forages situés dans le Périmètre de protection immédiate (PPI) : deux en nappe supérieure (63 m de profondeur) et deux en nappe inférieure (122 m). Le débit global de cette nouvelle unité a été augmenté pour atteindre 600 m3/h. Dans un premier temps, ce mélange des eaux des quatre forages est dépollué par adsorption sur charbon actif micro-grain (0,2 à 0,3 mm) à renouvellement continu. Cette étape élimine les matières organiques et les micropolluants. Ensuite, l’eau se dirige dans un bassin et est affinée sur filtre à sable. Cette barrière physique assure le traitement de la turbidité et des matières en suspension. Enfin, l’eau est désinfectée et neutralisée grâce à l’injection de chlore gazeux (empêcher développement bactérien) et de la soude (corriger le pH). 

 

Une veille active

« Les résultats obtenus dans l’eau produite tiennent les objectifs qui ont motivé cette réhabilitation avec un abattement en-dessous de la valeur de 0,1 μg/l pour l’ESA-métolachlore et le chlorothalonil R471811, deux métabolites retrouvés dans les eaux brutes avant traitement », précise Frédéric Millet, président d’Atlantic’eau. Le syndicat public poursuit ses recherches de molécules car « nous devons savoir ce qu’il y a dans l’eau », et expérimente des solutions comme le pilote d’osmose proposé par OTV et Veolia. 

En complément, un travail en amont est réalisé avec différents partenaires dont les agriculteurs concernés par l’aire d’alimentation du captage de Nort-sur-Erdre. Un programme d’actions volontaires a été défini et des Paiements pour services environnementaux (PSE) peuvent être financés par Atlantic’eau à hauteur de 280 000 € maximum par an sur cinq ans. Ce dispositif vise à soutenir les exploitants qui limitent le recours aux produits phytopharmaceutiques mais « nous ne pouvons pas demander à des chefs d’entreprise de changer leur modèle sans qu’ils aient des garanties de conserver leur niveau de production et leur revenu. Il faut faire évoluer la réglementation pour que nous puissions être dans l’accompagnement, souligne Frédéric Millet. Ça ne va jamais assez vite mais ça avance ».