[Cap protéines] En Charente, le Gaec de la Grande Dennerie élève 150 vaches laitières sur 310 hectares. Avec le passage en bio en 2019, l’élevage est passé d’une ration à dominante maïs à une ration à dominante herbe.

[Vidéo] Avec 150 vaches bio, du soja et de la féverole toastés localement

Météo : quelles sont les prévisions pour juillet 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

De la Seine olympique à la Sèvre niortaise, on marche sur… l’eau

Moissons : actualité et météo perturbent les récoltes

L e 1er juillet, la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal a organis&eacute; un webinaire en collaboration avec les organisations professionnelles agricoles (OPA) du d&eacute;partement. Une trentaine d&rsquo;agents et techniciens ont particip&eacute; &agrave; cet &eacute;v&eacute;nement, plac&eacute; sous le th&egrave;me &ldquo;Des r&eacute;f&eacute;rences locales au service du conseil agricole&rdquo;. Anim&eacute;e par Fran&ccedil;oise Monsallier, ing&eacute;nieure m&eacute;thodes et r&eacute;f&eacute;rences, cette conf&eacute;rence en visio avait pour objectif de pr&eacute;senter les nouveaux r&eacute;seaux de fermes Inosys, ainsi que les &eacute;volutions des revenus des exploitations laiti&egrave;res et allaitantes. Nicolas Bardy, &eacute;lu de la Chambre d&rsquo;agriculture, a soulign&eacute; l&rsquo;importance de ces donn&eacute;es locales. &ldquo;Notre mission est d&rsquo;adapter nos conseils aux r&eacute;alit&eacute;s du terrain et de soutenir les agriculteurs face aux changements climatiques et aux politiques publiques, a-t-il rappel&eacute;. Partager ces informations nous permet de mieux accompagner les agriculteurs.&rdquo; Des donn&eacute;es locales pour mieux conseiller en lait... Chaque intervenant, issu du service R&eacute;f&eacute;rences, a &eacute;voqu&eacute; sa sp&eacute;cialit&eacute;. Mathilde Bonestebe a pr&eacute;sent&eacute; Inosys, un dispositif de partenariat entre l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, les Chambres d&rsquo;agriculture et des &eacute;leveurs volontaires : &ldquo;Inosys nous permet de comprendre et d&rsquo;accompagner les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage gr&acirc;ce &agrave; une m&eacute;thodologie nationale appliqu&eacute;e dans 47 fermes du Cantal&rdquo;, a-t-elle expliqu&eacute;. Ces fermes fournissent une base solide de donn&eacute;es et d&rsquo;expertise, permettant d&rsquo;identifier des tendances et des pratiques efficaces &agrave; partager avec l&rsquo;ensemble de la profession. Lors de la pr&eacute;sentation des donn&eacute;es chiffr&eacute;es, il &eacute;tait pr&eacute;cis&eacute; que 75 % de l&rsquo;&eacute;chantillon a chang&eacute; entre 2021 et 2022 et que la comparaison entre ces deux ann&eacute;es m&eacute;ritait donc, &agrave; ce titre, d&rsquo;&ecirc;tre prise avec pr&eacute;caution. Yann Bouchard a d&eacute;taill&eacute;, pour sa part, les performances des fermes bovins lait (et mixtes), qui s&rsquo;&eacute;tendent du Puy-de-D&ocirc;me &agrave; la Haute-Garonne. &ldquo;Nous avons renouvel&eacute; 75 % de notre &eacute;chantillon cette ann&eacute;e, comprenant 71 fermes, dont 24 dans le Cantal&rdquo;, a-t-il indiqu&eacute;. Les r&eacute;sultats montrent une progression moyenne de 32 % des revenus, malgr&eacute; une augmentation des co&ucirc;ts de production. Il a d&eacute;montr&eacute; que produire moins peut parfois rapporter plus. D&eacute;tenir oins d&rsquo;animaux peut en effet &ecirc;tre avantageusement compens&eacute; par une plus grande autonomie en fourrage grossier et la possibilit&eacute; d&rsquo;une production accrue de c&eacute;r&eacute;ales, r&eacute;duisant ainsi les achats de concentr&eacute;s : les exploitations avec les revenus les plus &eacute;lev&eacute;s produisent g&eacute;n&eacute;ralement moins de lait par unit&eacute; de main-d&rsquo;&oelig;uvre (UMO). A contrario, &ldquo;les exploitations qui sont encore loin d&rsquo;avoir amorti leurs investissements, notamment en b&acirc;timents, enregistrent des revenus plus faibles&rdquo;, a-t-il relev&eacute;. Concernant les co&ucirc;ts de production, ceux-ci augmentent de mani&egrave;re exponentielle depuis 2014, avec une hausse spectaculaire entre 2021 et 2022. &ldquo;Heureusement, dans le m&ecirc;me temps, la vente de produits a augment&eacute; dans les m&ecirc;mes proportions.&rdquo; Pour autant, la projection pour 2023 anticipe une baisse de 7 % des revenus disponibles(1), en raison de charges sociales accrues et d&rsquo;une probable diminution des aides. Actuellement de 32 000 &euro; en moyenne par UMO et par an, ils ne seraient plus que de 30 000 &euro;. &nbsp; ... comme en viande Pour la partie viande, Mathilde Bonestebe a pr&eacute;sent&eacute; les r&eacute;sultats des 31 fermes de l&rsquo;&eacute;quipe Sud-Massif central, dont la moiti&eacute; se trouve dans le Cantal. &ldquo;Nous avons observ&eacute; une grande diversit&eacute; de surfaces agricoles utilis&eacute;es, allant de 43 &agrave; 205 hectares, avec une moyenne de 93 hectares&rdquo;, a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;. Les revenus disponibles ont fortement augment&eacute; en 2022, atteignant environ 30 000 &euro; par UMO, contre 21 100 &euro; sur l&rsquo;ancien &eacute;chantillon. Cette hausse des revenus suit l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE). Comme pour les syst&egrave;mes laitiers, les charges ont explos&eacute;, mais cela a &eacute;t&eacute; compens&eacute; par une hausse des produits de + 24 %, soit une augmentation de plus de 50 &euro; pour 100 kg produits. &ldquo;L&agrave; encore, il existe de grands &eacute;carts entre les meilleurs et les moins bons r&eacute;sultats, sans corr&eacute;lation directe avec la taille du troupeau ou le montant des aides&rdquo;, a-t-elle not&eacute;. Pour 2023, l&rsquo;estimation pr&eacute;voit une baisse de 14 % du revenu moyen, passant de 30 000 &euro; &agrave; 25 900 &euro;. La situation sanitaire et l&rsquo;augmentation modeste des prix des produits, combin&eacute;es &agrave; des charges en hausse (sauf pour le carburant) et &agrave; une baisse des aides, p&egrave;sent sur les perspectives &eacute;conomiques des exploitations allaitantes. &ldquo;Notre objectif est de fournir des &eacute;l&eacute;ments concrets pour accompagner au mieux les agriculteurs&rdquo;, a conclu Nicolas Bardy &agrave; l&rsquo;issue de ce webinaire qui a permis de partager des donn&eacute;es locales &agrave; m&ecirc;me de r&eacute;pondre aux d&eacute;fis (mais aussi aux opportunit&eacute;s) de demain. Dans cette perspective, les r&eacute;seaux d&rsquo;accompagnement et de conseil agricole prennent tout leur sens. &nbsp;&nbsp; &nbsp; (1) Le revenu disponible est compos&eacute; de l&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE), auquel est retranch&eacute; les annuit&eacute;s.

Chambre d’agriculture et Institut de l’élevage proposent des outils pour progresser. Ils étaient présentés aux organisations professionnelles agricoles.

Réseau Inosys : des références avant de faire des choix

L'histoire r&eacute;cente des labelsLes labels ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s et d&eacute;mocratis&eacute;s en France avant de s&rsquo;exporter partout dans le monde. Les appellations d&rsquo;origine sont n&eacute;es au d&eacute;but du XXe si&egrave;cle et permettent d&rsquo;identifier un produit en fonction de ses caract&eacute;ristiques territoriales : le sol, le climat, les savoir-faire locaux. L&rsquo;objectif est de prot&eacute;ger ces produits contre les imitations ou les contrefa&ccedil;ons jug&eacute;es d&eacute;loyales. Cette protection s&rsquo;est &eacute;tendue au march&eacute; europ&eacute;en en 1992 avec la cr&eacute;ation des AOP (Appellation d&rsquo;Origine Prot&eacute;g&eacute;e) et des IGP (Indications G&eacute;ographiques Prot&eacute;g&eacute;es). Ces signes sont g&eacute;r&eacute;s en France par les minist&egrave;res charg&eacute;s de l&rsquo;Agriculture et de la Consommation ainsi que par l&rsquo;Institut National de l&rsquo;Origine et de la Qualit&eacute; (INAO), travaillant sous la tutelle du minist&egrave;re charg&eacute; de l&rsquo;Agriculture. Les projets d&rsquo;AOP/IGP/STG sont homologu&eacute;s par arr&ecirc;t&eacute; interminist&eacute;riel (minist&egrave;res charg&eacute;s de la Consommation et de l&rsquo;Agriculture), sur proposition de l&rsquo;INAO, avant d&rsquo;&ecirc;tre transmis &agrave; la Commission europ&eacute;enne pour examen et enregistrement si les conditions du r&egrave;glement europ&eacute;en sont respect&eacute;es. La surveillance de l&rsquo;utilisation des d&eacute;nominations doit &ecirc;tre effectu&eacute;e par les &Eacute;tats membres sur tout le territoire de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. En France, le contr&ocirc;le officiel est assur&eacute; : au premier niveau, par des organismes certificateurs travaillant sous la responsabilit&eacute; de l&rsquo;INAO. Ceux-ci sont accr&eacute;dit&eacute;s par le Comit&eacute; Fran&ccedil;ais d&rsquo;Accr&eacute;ditation (COFRAC) et agr&eacute;&eacute;s par l&rsquo;INAO. Ils sont charg&eacute;s de contr&ocirc;ler le respect du cahier des charges du signe avant la mise sur le march&eacute; des produits enregistr&eacute;s en France. Au second niveau par la Direction G&eacute;n&eacute;rale de la Concurrence, de la Consommation et de la R&eacute;pression des Fraudes (DGCCRF) qui exerce un contr&ocirc;le des produits mis sur le march&eacute;. Les agents de la DGCCRF contr&ocirc;lent sur le territoire national les produits fran&ccedil;ais, les produits &eacute;trangers pr&eacute;sent&eacute;s comme b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un signe europ&eacute;en de la qualit&eacute; ainsi que les produits susceptibles de d&eacute;tourner ces signes et ceux transform&eacute;s ou&nbsp;&eacute;labor&eacute;s avec ces signes. Les v&eacute;rifications portent sur le marquage, la composition et la tra&ccedil;abilit&eacute; des produits ainsi que sur la recherche des usurpations de d&eacute;nominations prot&eacute;g&eacute;es et de fraudes. Elles peuvent &eacute;galement conduire &agrave; relever des pratiques abusives d&rsquo;op&eacute;rateurs dans la gestion des signes. Les signes officiels d&rsquo;identification de la qualit&eacute; et de l&rsquo;origine sont class&eacute;s en 3 grandes cat&eacute;gories : &nbsp;l&rsquo;Appellation d&rsquo;Origine Prot&eacute;g&eacute;e (AOP) et l&rsquo;Indication G&eacute;ographique Prot&eacute;g&eacute;e (IGP). Elles garantissent que le produit est bien issu d&rsquo;une zone g&eacute;ographique donn&eacute;e. Le Label Rouge d&eacute;finit une qualit&eacute; sup&eacute;rieure. Toutes les &eacute;tapes de production du cahier des charges concourent &agrave; d&eacute;finir une qualit&eacute; sup&eacute;rieure par rapport &agrave; un produit standard. L&rsquo; Agriculture Biologique est une garantie d&rsquo;un mode de production d&eacute;fini au niveau communautaire. La r&eacute;glementation encadre absolument tout le parcours du produit, le mode de production dans les champs, en &eacute;levage, de transformation, l&rsquo;&eacute;tiquetage et le mode de commercialisation.Quelles garanties procurent les signes de qualit&eacute; et de l&rsquo;origine ?Chaque signe de qualit&eacute; est r&eacute;gi par un cahier des charges, une r&eacute;glementation stricte et un plan de contr&ocirc;le. Ces contr&ocirc;les sont effectu&eacute;s par des organismes tiers ind&eacute;pendants agr&eacute;&eacute;s par les pouvoirs publics. Cette ind&eacute;pendance rev&ecirc;t une grande importance car c&rsquo;est la principale garantie pour le consommateur. Ces contr&ocirc;lent assurent la tra&ccedil;abilit&eacute; g&eacute;ographique des productions tout en d&eacute;veloppant les emplois, les services et le tourisme local. Ces signes europ&eacute;ens ou nationaux b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une politique de protection nationale et europ&eacute;ennes de leur d&eacute;nomination. Le produit fait l&rsquo;objet d&rsquo;un enregistrement et le nom ne peut pas &ecirc;tre utilis&eacute; par un autre produit.&nbsp;Les labels permettent de certifier un produit et de valider les normes fix&eacute;es. Ainsi, les consommateurs peuvent se fier &agrave; la labellisation des produits et les discerner selon leurs origines et leurs conditions de production. La loi issue des &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;Alimentation a mis en avant la qualit&eacute; des productions, l&rsquo;environnement et le bien-&ecirc;tre animal, ce qui devrait permettre une mont&eacute;e en gamme de l&rsquo;ensemble des productions agricoles et agroalimentaires. Les professionnels des fili&egrave;res de production se sont empar&eacute;s de ces sujets et ont &eacute;labor&eacute; des &laquo; plans de fili&egrave;re &raquo;. On a ainsi pu constater un important d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re biologique, du Label Rouge et de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, des signes de qualit&eacute;.&nbsp;Le gouvernement s&rsquo;est &eacute;galement fix&eacute; un objectif de : &gt; 50 % de produits sous signes de qualit&eacute;, &gt;20 % de produits biologiques dans la restauration publique. La r&eacute;alisation de cet objectif pourra encore faire &eacute;voluer notablement le chiffre d&rsquo;affaires actuel de la fili&egrave;re des signes de qualit&eacute;.Comment s&rsquo;y retrouver entre les diff&eacute;rents labels ?On peut d&eacute;j&agrave; distinguer les labels officiels, appel&eacute;s les &laquo; SIQO &raquo; (Signes d&rsquo;Identification de la Qualit&eacute; et de l&rsquo;Origine). Ce sont les labels reconnus et g&eacute;r&eacute;s par l&rsquo;&Eacute;tat : les AOP et IGP, le label rouge, le certifi&eacute; biologique. Puis, les mentions valorisantes, &eacute;galement reconnues par l&rsquo;&Eacute;tat, comme par exemple : &laquo; produit de montagne &raquo;, &laquo; produit fermier &raquo; ou la certification environnementale des exploitations agricoles et son logo &laquo; HVE &raquo; (Haute Valeur Environnementale). Historiquement, ces labels publics ont toujours cohabit&eacute; avec des certifications priv&eacute;es qui les concurrencent. Ces certifications sont port&eacute;es par des acteurs de natures tr&egrave;s diff&eacute;rentes. On peut citer quelques exemples : la grande distribution (Nos R&eacute;gions Ont du Talent, Fili&egrave;re Qualit&eacute; Carrefour), les industriels priv&eacute;s (Charte Lu Harmony) ou bien encore des collectifs (comme Bleu Blanc C&oelig;ur ou Z&eacute;ro R&eacute;sidu de Pesticides). &Agrave; ces certifications nationales, s&rsquo;ajoutent les normes internationales comme l&rsquo;ISO 26000 pour la Responsabilit&eacute; Soci&eacute;tale des Entreprises (RSE) qui propose des crit&egrave;res &eacute;conomiques, sociaux et environnementaux li&eacute;s aux trois piliers du d&eacute;veloppement durable. Enfin, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle locale, les collectivit&eacute;s territoriales portent &eacute;galement des d&eacute;marches telles que &laquo; Fabriqu&eacute; en Bretagne &raquo; ou &laquo; Sud de France &raquo;.Le r&ocirc;le de l'Expert Foncier et AgricoleLors de l&rsquo;expertise d&rsquo;une exploitation agricole dont les produits b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un label, l&rsquo;Expert Foncier devra &eacute;tudier le cahier des charges en distinguant l&rsquo;impact de cette certification sur la valeur des terres et/ou de la production. En effet, malgr&eacute; les r&egrave;gles fix&eacute;es par le cahier des charges des labels, les cons&eacute;quences de l&rsquo;obtention d&rsquo;un label sur une exploitation agricole lui sont le plus souvent favorables en apportant une plus-value aux produits qui r&eacute;pondent mieux aux attentes des consommateurs. Ces labels permettent &eacute;galement de valoriser le travail de l&rsquo;exploitant, dynamisent les fili&egrave;res et offrent de nouvelles opportunit&eacute;s de march&eacute;, facilitant l&rsquo;adaptation &agrave; la demande et permettant notamment de mieux n&eacute;gocier les prix avec le distributeur.

Une exploitation agricole sur quatre est engagée dans un signe officiel d’identification de la qualité et de l’origine : AOP, AOC, IGP, STG, Agriculture
biologique (AB) ou encore Label Rouge. Ces labels attestent de l’origine et/ou de la qualité des produits alimentaires. Certains sont reconnus au niveau européen et d’autres seulement au niveau national. Ils sont considérés comme des marchés de niches et représentent 35 milliards d’euros de chiffre d’affaires : c’est un peu plus de 10 % de l’activité agricole et agroalimentaire française cumulée. (Source : INAO, 2021)