- Accueil
- Après un record en 2023, atterrissage en vue pour le marché des agroéquipements
Après un record en 2023, atterrissage en vue pour le marché des agroéquipements
En 2023, avec une hausse de 11,5%, le marché du neuf a pour la première fois dépassé le seuil des 9 milliards d’euros. Axema anticipe une baisse de 15% en 2024 et de 5% en 2025. Les prix des matériels devraient aussi atterrir.
Après trois exercices successifs caractérisés par une croissance à deux chiffres, le marché des agroéquipements neufs a dépassé son plafond de verre en 2023 avec un chiffre d’affaires de 9,1 milliards d’euros, en hausse de 11,5% sur un an et de 50% sur trois ans, selon Axema, le syndicat des industriels de l’agroéquipement et de l’agroenvironnement.
Les ventes de tracteurs, qui représentent 28,9% du marché total, ont été particulièrement dynamiques, enregistrant une hausse de 19% en valeur. Seuls les pulvérisateurs (+42%) et le matériel d’élevage (+31%) ont davantage performé, mais sur la base d’une assiette bien moindre (respectivement 6,6% et 2,2% du marché total). Les ventes de moissonneuses-batteuses ont également été dynamiques (+17%, 5,0% du marché), ainsi que les matériels de levage et de manutention (+11%, 5,1% du marché) et de travail du sol (+10%, 8,4% du marché). Parmi les catégories en baisse figurent les ensileuses automotrices (-28%, 0,9% du marché), les machines à vendanger (-25%, 0,6% du marché) ou encore les presses (-5%, 1,9% du marché).
Prix des matériels : +26% en trois ans
Cependant, le millésime 2023 pourrait constituer un plafond, au moins pour l'année en cours et 2025. En effet, après une contraction de 8% enregistrée au 1er trimestre 2024, Axema anticipe une baisse du marché de 15% à la fin de l’année et de 5% en 2025. Le syndicat fonde notamment ses prévisions sur la baisse de la production agricole en volume (-8% en 2024 et -1% en 2025) et en valeur (-4,5% par rapport à 2023).
En ce qui concerne les prix des matériels, Axema table sur une hausse des tarifs publics de +1% en 2024 et autant en 2025. Les prix nets incluant les remises pourraient même baisser sur certains segments de marché, en raison de « l’atonie de la demande et de la pression concurrentielle ». De 2020 à 2023, les prix sortis d’usine se sont accrus de 5% en 2021, 12% en 2022 et 7,5% en 2023, soit +26% en trois ans.