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Entre 80.000 et 140.000 hectares de friches urbaines dans l’Hexagone
C’est l’inventaire, le premier du genre, publié par le Cerema, qui met en parallèle les 20.000 hectares de terres agricoles artificialisées chaque année. La conversion d’une friche en logements, locaux, équipements publics ou espaces verts revient en moyenne à 540.000 €/ha.
Selon le premier inventaire national des friches urbaines réalisé par le Cerema, établissement public accompagnant l’État, les collectivités et les entreprises pour adapter les territoires au défi climatique, la France comptait, au 1er avril 2025, entre 80.000 et 140.000 hectares de friches. Le recensement, qui repose sur des parcelles identifiées par le Cerema et/ou par les 20 obserrvtaoires locaux, compatbilise 15.000 friches pour une surface cumulée de 60.000ha, auxquels s’ajoutent 13.000 terrains supplémentaires, soit environ 60.000 ha, également identifiés mais n’ayant pas fait l’objet d’un contrôle validant leur statut de friches.
Si les friches d’habitat sont plus nombreuses (33%), ce sont les friches industrielles qui représentent la plus grande part en surface (50%). Les autres friches présentent une grande diversité : commercial (10%), équipement public (5%), ferroviaire (5%), autres (mixte, etc.).
Deux tiers des friches font plus de 0,5 ha, ce qui illustre selon le Cerema leur potentiel pour des projets d’aménagement d’envergure ou des opérations de renaturation à grande échelle et deux tiers se situent en zone urbanisable, ce qui signifie que l’utilisation de ces friches pour des projets de développement ne nécessiterait pas de changement de zone au sein du plan local d’urbanisme.
Selon le Cerema, qui rappelle qu’au cours des cinq dernières années, 20.000ha de terres agricoles ont été artificialisées, 50% des friches seraient potentiellement mobilisables pour l’industrie et 33% pour le logement. La remise en état d’une friche coûterait en moyenne 540.000 €/ha pour produire des logements, locaux, équipements publics ou espaces verts.
Au-delà de l’inventaire national, le Cerema accompagne les collectivités à engager la reconversion de leurs friches en mettant à leur disposition plusieurs services tels que la création d’observatoires locaux, le co-pilotage d’un observatoire national dédié spécifiquement au foncier économique disponible qui comprend notamment des friches, la production de méthodes, conseils et retours d’expériences pour la prise en compte des friches dans les documents d’urbanisme ou encore le conseil personnalisé à la reconversion opérationnelle des friches.