Influenza aviaire : le niveau de risque abaissé à « négligeable », des vaches touchées aux Etats-Unis

Effectif à compter du 3 mai, l’arrêté du 26 avril lève toutes les contraintes de mise à l’abri des animaux. Alors que la vaccination des canards suit son cours, le ministère de l’Agriculture se dit « vigilant » par rapport à la situation « évolutive » au niveau international, une trentaine d’élevage de vaches laitières aux Etats-Unis étant touchés par l’IAHP, mais par une souche virale différente de celles identifiées en Europe.

« Considérant la situation sanitaire liée au virus de l'influenza aviaire hautement pathogène favorable dans l'avifaune sauvage (...) la fin de la migration saisonnière des espèces migratrices (...) la stabilisation de la situation épidémiologique dans l'avifaune sauvage des pays voisins, le risque épizootique est qualifié de "négligeablesur l’ensemble du territoire métropolitain ». L’abaissement du niveau de risque, qui entrera en vigueur le 3 mai, permet de lever un certain nombre de contraintes de biosécurité, à commencer par la sortie en extérieur des volailles, y compris dans les zones les plus critiques que sont les zones humides situées sous des couloirs de migration (dites zones à risque particulier ou ZRP) et les zones à risque de diffusion (ZRD) présentant une densité élevée d’élevages de canards.

Sauf résurgence ultérieure, l’arrêté du 26 avril pourrait clore une séquence de haute intensité qui, durant trois années successives, s’est soldée par l’abattage de dizaines de millions de volailles pour un coût dépassant allègrement le milliard d’euros, affaiblissant l’ensemble des filières jusqu’à faire peser une menace existentielle, avec la contamination de couvoirs et d’élevages de reproducteurs, sans compter le traumatisme subi par les éleveurs directement impactés.

Au cours de cette saison, 10 foyers seulement ont été recensés au sein d’élevages. Le chiffre avait culminé à près de 1500 en 2021-2022 contre 402 en 2022-2023. Outre le renforcement des mesures de biosécurité, la France a pris l’initiative d’une campagne de vaccination inédite au plan mondial, déclenchée le 1er octobre dernier et toujours en cours, ciblant les élevages de canards. En date du 29 avril, 31.530 000 canards ont reçu une première dose vaccinale, soit environ la moitié de l’effectif cible. Selon le ministère de l’Agriculture, outre la protection des animaux, la vaccination se traduit également par une surveillance renforcée des établissements détenant des oiseaux vaccinés, « ce qui contribue à rendre plus performant notre détection précoce de l’IAHP sur le territoire », indique-t-il dans un communiqué.

Un virus qui touche les vaches aux Etats-Unis

La moindre circulation virale, inhérente à la vaccination, diminue aussi le risque zoonotique, c’est à dire du franchissement des barrières de l’espèce. Aux Etats-Unis, une trentaine d’élevage de vaches laitières ont été détectées positives au virus de l’IAHP ces dernières semaines. Bien que la souche virale incriminée soit différente de celles identifiées en Europe, le ministère de l’Agriculture se dit « vigilant » par rapport à la situation « évolutive » au niveau international.