La FNSEA dévoile ses propositions pour la présidentielle

Harmonisation des règles européennes, plan de gestion de la ressource en eau, application de la loi Egalim, réforme foncière… la FNSEA a dévoilé ses propositions pour les candidats à l’élection présidentielle, qui seront conviés à un « grand oral » le 31 mars.

« 2022 sera une année que nous voulons positive et combative », a souhaité la présidente de la FNSEA Christiane Lambert le 11 janvier lors de la présentation à la presse des propositions du syndicat pour les candidats à l’élection présidentielle. Ces propositions se déclinent en 6 axes, le premier concernant des propositions à l’échelle européenne, alors que la France a pris la présidence du Conseil l’UE depuis le 1er janvier et pour les six prochains mois : imposer des mesures miroir aux produits importés, accélérer l’harmonisation des règles, aller plus loin dans la politique d’étiquetage des produits, ou encore « redonner une ambition de croissance durable aux stratégies "Farm to fork", "Biodiversité" et "Green deal" ».

« La présidence française de l’Union européenne est l’occasion de mettre en avant le modèle agricole à la française », a rappelé Christiane Lambert, qui préside également le syndicat européen Copa.

Le deuxième axe vise à « défendre l’acte de production » pour l’agriculture française. La FNSEA appelle à « porter un coup d’arrêt à toutes les sur-transpositions franco-françaises », à sécuriser la ressource en eau et à « assumer une politique forte de lutte contre les dégâts et la prédation occasionnée par la faune sauvage ».

Le troisième axe concerne la rémunération des agriculteurs : la FNSEA appelle à l’application des lois Egalim, à la baisse des taxes de production, à « assumer une politique de gestion des risques ambitieuse », ou encore à « permettre aux agriculteurs de cotiser au plus près de la réalité de leur revenus ».

Le quatrième axe, intitulé « soutenir l’action des agriculteurs dans la transition agroécologique », vise à « accélérer la transition bas carbone de l’agriculture », « mettre en place une trajectoire de substitution à l’emploi du GNR », « faire de l’agriculture le premier fournisseur d’énergie renouvelable en 2030, en détaxant les biocarburants d’origine France », ou encore à « accompagner les investissements et le conseil aux agriculteurs vers des pratiques agroécologiques ».

Cinquième axe : « permettre un accès à tous à une alimentation française de qualité ». La FNSEA appelle à favoriser l’origine France dans la commande publique, à « accélérer la relocalisation de notre alimentation grâce aux PAT », à « créer un dispositif de chèques alimentaires pour les foyers les plus modestes » et à « faire de l’éducation à l’alimentation un enjeu prioritaire de l’enseignement ».

Enfin, le dernier axe concerne l’attractivité : « encourager la formation des agriculteurs et de leurs salariés », « faciliter la transmission des exploitations agricoles pour accompagner le renouvellement des générations », « engager une réforme de la politique foncière », « garantir aux retraités agricoles d’être traités comme tous les français », et enfin « engager les décideurs publics à affirmer la vocation productive des territoires ruraux ».

Christiane Lambert a également annoncé que les candidats à la présidentielle seront conviés à un « grand oral » le 31 mars lors du congrès de la FNSEA à Besançon.