Plus de 30 robots exposés au World Fira

La 6ème édition du Forum international de la robotique agricole (Fira), qui se déroule en mode hybride à Toulouse du 7 au 9 décembre, devrait permettre à la France de marquer un peu plus son territoire en matière de robotique agricole.

La 6ème édition du Forum international de la robotique agricole (Fira) sera-t-elle celle de la banalisation des robots de plein champ ? Peut-être. En tout cas, ses organisateurs, réunis au sein de l’association Gofar (Global Organization For Agricultural Robotics) s’y emploient, comme en témoigne le nombre de robots exposés, dépassant la trentaine, ou encore l’ouverture du salon aux solutions automatisées embarquées sur les automoteurs conventionnels, alors que le Fira était jusqu’à présent réservé aux seules machines autonomes. Autre signe de banalisation à l’œuvre, le thème même de cette 6ème édition : « quand les agriculteurs prennent le contrôle des robots ». Si le Fira est l’occasion de faire le point sur l’état de l’art en matière de robotique agricole, le salon met un point d’honneur à rester en prise avec ses utilisateurs finaux et à leur faciliter la pleine exploitation des différentes solutions robotisées.

Lever les verrous scientifiques et réglementaires

Le Fira pourrait aussi être celui d’avancées en matière réglementaire. La veille de l’ouverture du Fira, Naïo Technologies a en effet annoncé avoir satisfait aux obligations réglementaires pour faire évoluer ses plus gros robots sans la présence simultanée d’un superviseur au sein de la parcelle, comme il est d’usage aujourd’hui s’agissant des robots évoluant en milieu ouvert.

Le constructeur toulousain, qui fête cette année ses dix ans d’existence et qui annonce pour l’occasion la sortie d’un 4ème robot à sa marque, a trouvé les clés technologiques pour garantir la sécurité des ses robots Dino (maraichage) et Ted (viticulture). La levée de ce verrou, attendue par l’ensemble des fabricants, est de nature à donner le véritable top départ aux robots des champs, la robotique agricole étant encore largement inféodée au secteur de l’élevage, avec notamment les systèmes de traite et d’alimentation automatisés.

Si les constructeurs de robots émanent du monde entier, la France entend prendre sa part au développement de la robotique, comme l’a rappelé récemment le ministre de l’Agriculture, pour qui la robotique est avec la numérique et la génétique un des trois piliers de la nouvelle révolution agricole, succédant à celles du machinisme et de la chimie. Le Word Fira entend bien en être à la fois la vitrine et le fer de lance.