Les fermes municipales se structurent en réseau
Fort d’une centaine de membres, le Réseau national des fermes publiques à vocation à accompagner les collectivités désireuses de réinvestir le champ de l’alimentation en auto-produisant les denrées servies dans leurs cantines. Un (bon) prétexte pour reconnecter ventre et vivant mais aussi pour faire société, jusqu’à satiété
Il n’aura fallu que deux éditions aux Rencontres nationales des fermes publiques pour faire éclore le Réseau national des fermes publiques. Après l’édition inaugurale de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) en 2024, c’est la ville d’Epinal (Vosges) qui accueillait la deuxième édition en juin dernier. Au menu, des tables rondes et ateliers pratiques cernant tous les contingences d’une ferme en régie municipale, de la problématique foncière à la gestion des pics de production en passant par les relations avec les acteurs agricoles, la transformation et la conservation des produits, l’adaptation des cuisines ou encore la mise en œuvre et la maitrise des pratiques agroécologiques (pour ne pas dire bio), avec force témoignages et retours d’expérience. Sans oublier la visite de la régie maraichère de la ville hôte.
La préfecture des Vosges, engagée dans un Projet alimentaire territorial (PAT) depuis 2019, projette de doubler sa SAU pour atteindre 4 ha d’ici à 2026 et flirter avec l’autonomie alimentaire, en confectionnant les 1200 repas quotidiens servis aux enfants, élèves et personnes âgées des différents établissements publics. Le projet dépasse la « simple » production et confection de repas bio et locaux , un bon prétexte pour reconnecter ventre et vivant, à coups de jardins pédagogiques, d’ateliers cuisines, d’actions intergénérationnelles. Satisfaire la satiété mais aussi faire société.
La Cité de l’Image revendique ouvertement s’inspirer de l’expérience de Mouans-Sartoux qui, en 2011, créait la première ferme municipale et qui, désireuse de partager son expérience avec d’autres collectivités, a poussé fort pour faire émerger le Réseau national des fermes publiques. C’est chose faite. Objectifs du réseau : favoriser les échanges, structurer l’accompagnement et valoriser les expériences locales. Un peu plus que mettre les deux pieds sous la table.