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Censure du gouvernement, une vraie catastrophe pour lutter contre l'accord du Mercosur
Le monde agricole redoute que les mentions de censure ne donnent le champ-libre à la Commission européenne pour valider l'accord. Sans un gouvernement solide, il n'y aura pas d'opposition forte.
"Perdre un gouvernement aujourd'hui serait une vraie catastrophe" pour les agriculteurs, a estimé mercredi le président du
syndicat des betteraviers, évoquant notamment la fragilisation du barrage de la France contre l'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur.
"On a besoin aujourd'hui d'un ministre de l'Agriculture, on a besoin d'un gouvernement" pour "cranter" des mesures en faveur des agriculteurs contenues dans le projet de budget 2025 et dans celui de la sécurité sociale (PLFSS), a déclaré lors d'une conférence de presse le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), Franck Sander.
"Perdre un gouvernement aujourd'hui serait une vraie catastrophe (...) pour nous, pour le monde agricole", a ajouté le vice-président de la FNSEA. "Quand il y a autant de manifestations partout, c'est pas pour rien. Et là, on avait quand même un début de solution", a-t-il estimé.
Selon lui, un péril se profile à très court terme: la conclusion de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. "La première des choses, c'est le Mercosur. [Le Premier ministre Michel] Barnier tombe... La Commission européenne va tracer, c'est sûr et certain. (...) C'est quand même Barnier qui a réussi à entraîner avec lui la Pologne, l'Italie dans une moindre mesure, les Pays-Bas, l'Autriche", a poursuivi Franck Sander.
"On a besoin d'un gouvernement fort qui aille trouver des alliances [dans l'UE]. Si ce n'est pas Barnier, il va falloir que le président de la République le fasse", a-t-il enchaîné.
Les pays du Mercosur espèrent une finalisation "historique" de l'accord commercial avec l'Union européenne lors du 65e sommet qui s'ouvre vendredi à Montevideo, comme l'a encore réclamé avec insistance l'Allemagne, malgré l'opposition de la France et les réticences de la Pologne. "On a pu trouver quelques supports dans d'autres pays européens, mais ça risque d'être insuffisant pour enrayer la dynamique portée par la Commission européenne", a relevé le directeur général de la CGB, Nicolas Rialland.