Moisson 2025 : une qualité satisfaisante pour toutes les récoltes estivales

Selon une note conjointe d’Arvalis, Terres Inovia et FranceAgriMer, céréales à paille, colza et protéagineux répondent aux critères sanitaires et technologiques de leurs différents marchés, confortant ainsi les bons niveaux de rendement.

Après 2024, la pire moisson des 40 ans passés, céréales à paille, oléagineux, et protéagineux retrouvent des niveaux de rendement conformes aux normales, selon les prévisions du ministère de l’Agriculture en date du 1er août. Autre bonne nouvelle : la qualité des grains est conforme aux exigences sanitaires et technologiques de leurs différents marchés, selon une note conjointe d’Arvalis, Terres Inovia et FranceAgriMer. Seule la case « marché » manque à l’appel pour la campagne de commercialisation 2025-2026. « La remontée de production n'efface pas la baisse des prix de vente et ne compense pas la hausse des charges des dernières années », selon l’expert des marchés Argus Media

Blé tendre : des qualités satisfaisantes pour répondre aux besoins des différents marchés

Les teneurs en protéines moyennes sont généralement comprises entre 10,5 et 11,5 %, selon un axe croissant Ouest-Est. En fonction du bassin de production, le dernier apport d’azote n’a pas toujours été totalement valorisé en raison de l’absence de pluie au moment de l’intervention. L’effet dilution a pu, par ailleurs, influé sur ces teneurs, du fait des rendements élevés. Grâce au temps sec et ensoleillé lors du remplissage des grains et aux bonnes conditions climatiques qui ont prévalu lors des récoltes, les poids spécifiques (PS) sont majoritairement élevés, avec des moyennes régionales entre 77 et 80 kg/hl. Toutefois, les pluies qui se sont abattues ces dernières semaines sur les secteurs non encore achevés en zone nord risquent de pénaliser ces bons niveaux de PS dans certaines parcelles. Les indices de chute de Hagberg, très dépendants des conditions climatiques en fin de cycle, sont majoritairement bons.

Blé dur : des rendements et une qualité au rendez-vous

Les teneurs en protéines sont en retrait par rapport aux années précédentes, mais permettront de satisfaire les attentes des utilisateurs dans la plupart des cas. Compte-tenu de l’absence de pluies en fin de cycle, le mitadinage semble limité. Le taux de grains mouchetés devrait être restreint et permettre de s’adapter à tous les cahiers des charges. Après plusieurs campagnes décevantes, les poids spécifiques sont généralement bons à très bons avec des moyennes régionales entre 78 et 80 kg/hl.

Orges d’hiver et de printemps : de bonnes qualités pour tous les usages, y compris brassicoles

Les teneurs en protéines des orges d’hiver oscillent entre 9,5 et 10,5 % sur une large partie du territoire. Ces valeurs répondent aux standards requis pour le débouché brassicole. Les poids spécifiques et les calibrages sont bons voire très bons.

La qualité des orges de printemps devrait satisfaire les exigences du marché brassicole : les teneurs moyennes en protéines sont comprises entre 9,8 et 10,8 %, selon les bassins de production, les poids spécifiques et les calibrages sont excellents.

Colza : une excellente teneur en huile des graines

La qualité des graines est remarquable avec une teneur en huile à plus de 45 %, en nette hausse par rapport à 2024. Pour la majorité des récoltes effectuées avant le 15 juillet, la teneur en eau des graines varie dans une fourchette basse de 6 à 7 %.

Protéagineux : une qualité satisfaisante

Malgré des stress hydriques en fin de cycle, la qualité est au rendez-vous, avec des teneurs en protéines à même de satisfaire l’ensemble des débouchés alimentaires.