Phytos : 50 millions d’euros pour sortir des impasses

C’est le montant du 1er appel à projets s’inscrivant dans le Parsada, le Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau européen et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures.

Lancé en 2023, le Parsada est destiné à anticiper l’éventuel retrait du marché à court et moyen termes de certaines substances actives problématiques pour la santé et/ou pour l’environnement à l’échelon européen. Pas moins de 75 substances seraient sur la sellette, susceptibles de réduire l’armoire phyto à un tiroir phyto.

Le gouvernement a dégagé un budget de 146 millions d’euros destinés à financer 14 plans d’action ciblant des couples filières / bioagresseurs les plus critiques. Les deux premiers projets ciblés sont portés par Arvalis pour les grandes cultures et par l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés (Unilet). L’INRAE planche par ailleurs sur un projet transversal visant à développer de nouvelles solutions de régulation et biocontrôle d’insectes ravageurs pour plusieurs familles de cultures.

Appel à projets

Sour l’égide de FranceAgriMer, le gouvernement a lancé le 12 avril un premier appel à projet doté de 50 millions d’euros, ciblant les organismes de recherche et d’enseignement supérieur, les instituts et centres techniques liés aux filières, et leurs structures nationales de coordination, les organismes publics ou privés se livrant à des activités de recherche, d’expérimentation, de diffusion des connaissances, de développement agricole dans les filières agricoles et les entreprises. Ils ont jusqu’au 31 décembre prochain pour soumettre leur projet de recherche de solutions alternatives.

Toujours dans le cadre du Parsada, au Salon de l’agriculture, le gouvernement avait lancé le programme de recherche (PEPR) « Sélection végétale avancée pour faire face au défi climatique et à la transition agroécologique » ainsi que le Grand défi biocontrôle et biostimulation, dotés respectivement de 30 et 42 millions d’euros.