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Au 3ème jour de mobilisation, divers blocages et un appel à poursuivre la semaine prochaine
La Coordination rurale poursuit ses actions tandis que la FNSEA et les JA se remobiliseront du 26 au 28 novembre pour dénoncer les « entraves » à la production agricole.
Après l’acte 1 hivernal et au 3ème jour de l’acte 2 de la mobilisation, les autorités ont recensé mercredi moins d’un millier d’agriculteurs et 200 engins agricoles mobilisés sur 23 actions dans 12 départements, sans incident notable, et pour la grande majorité portées par la Coordination rurale, entrée dans le mouvement mardi. La CR a notamment visé des supermarchés et bloqué l’accès à des centrales d’achat de la grande distribution. Partis d’Agen (Lot-et-Garonne), des agriculteurs de la CR47 ont barré avec leurs tracteurs et remorques l’accès au port de commerce de Bordeaux en déversant des pneus et des déchets au niveau de deux ronds-points. Dans la journée, le syndicat a levé barrage de l'autoroute A9 au Boulou (Pyrénées-Orientales) reliant l'Espagne à la France qu'elle avait installé la veille. Des agriculteurs ont également bloqué la préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes) et une autoroute dans la Nièvre.
Des actions sporadiques de la Conf, la FNSEA et les JA en pause jusqu'à mardi
De son côté la Confédération paysanne a organisé des actions, à Rouen (Seine-Maritime) et près de Rennes (Ille-et-Vilaine), pour dénoncer tous les traités de libre-échange. En Ille-et-Vilaine, une dizaine de militants se sont rassemblés devant un site du géant des huiles Avril, une manière de viser aussi le patron de la FNSEA qui préside ce groupe, symbole selon eux d'un syndicat majoritaire servant les intérêts de l'agro-industrie.
La FNSEA et les JA ont quant eux cessé provisoirement leur mobilisation entamée lundi et donné rendez-vous les 26, 27 et 28 novembre, « pour dénoncer les entraves à l'agriculture », et notamment les distorsions de concurrence à l’intérieur même de l’Union européenne sur la question des produits phytosanitaires
Le Premier ministre à l’écoute
Dans la journée de mercredi, le Premier ministre s’est entretenu par téléphone avec José Pérez, coprésident de la CR du Lot-et-Garonne. « Vous n'avez pas besoin de me convaincre de l'urgence, l'extrême urgence et du désarroi des agriculteurs », a déclaré Michel Barnier lors de cet entretien capté par les caméras de plusieurs médias dont l'AFP. « J'ai compris, c'est pour ça que je me bats contre (l'accord commercial avec) le Mercosur, parce que j'en ai assez qu'on sacrifie au niveau européen des pans entiers de notre économie ». « Aujourd'hui, rien n'avance », a répondu José Pérez. Ce sont toutes les réglementations, toutes ces transpositions, toutes ces normes que le gouvernement nous impose, qui nous tuent », a-t-il ajouté. « Ce n'est pas mon gouvernement », a répliqué M. Barnier. « Ce n'est peut-être pas le vôtre mais c'est le gouvernement », a repris José Pérez.
Le chef du gouvernement a par ailleurs appelé le président de la FNSEA pour lui assurer notamment, selon Matignon, que toutes les promesses gouvernementales seraient tenues