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Installation : 1 candidat sur 2 prêt à rejoindre un Gaec selon Eloi
Acteur engagé dans la transmission-installation depuis 2020, Eloi accompagne les cédants et les jeunes dans la création de binômes au sein de Gaec existants. Une stratégie alliant accessibilité, durabilité et vivabilité des projets, encouragée par la loi d’orientation agricole via l’essai d’association.
« L’installation en agriculture en rejoignant un Gaec existant permet une vraie rencontre humaine, une montée en compétence progressive pour le jeune, et une transmission en douceur pour le cédant. C’est un format porteur d’avenir que nous voulons valoriser car essentiel pour l’avenir de l’agriculture française. Nous sommes fiers aujourd’hui de contribuer activement au renouvellement des générations en trouvant des repreneurs pour les associés sortants », explique Maxime Pawlak, co-fondateur d’Eloi.
Fondée en 2020, se définissant comme tiers de confiance entre cédants et repreneurs, l’entreprise à mission dispose d’une base de 6000 candidats à l’installation qualifiés, c’est-à-dire « formés, expérimentés, porteurs d’un projet viable et potentiellement finançable ». Et sur les 6000, 45% se déclarent ouverts à l’intégration d’un Gaec existant. Au cours des deux années passées, Eloi a accompagné 20 Gaec dans leur recherche d’associé via la plateforme de l’entreprise. Ces fermes attirent en moyenne 25 candidats par annonce.
Selon Eloi, dans le secteur de l’élevage, la mise de fonds moyenne dans un Gaec est de 115.000 euros contre 420.000 euros pour une reprise individuelle. A ce marchepied financier s’ajoute un autre sésame, celui de l’inclusion dans l’écosystème agricole, qui n’est pas le dernier des handicaps pour les candidats non issus du milieu agricole.
L’intégration dans un Gaec donne aussi quelques gages en matière de durabilité, de résilience et de vivabilité, inhérents à l’accompagnement humain, au partage des responsabilités (et de la charge mentale), à la mutualisation des risques, à la diversification des activités ou encore à l’organisation du travail. Même si l’organisation collective n’est pas exempte de risques dysfonctionnels…
La loi d’orientation agricole au soutien
Promulguée le 24 mars dernier, la loi d'orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture a institué « l’essai d’association », destiné à encourager les formes d’installation à la fois collectives et progressives. Détaillé dans l’article 26, l’essai d’association s’entend d’une période d’un an, renouvelable une fois. Il est formalisé dans une convention écrite, précisant les conditions de réalisation de l’essai, incluant notamment un accompagnement relationnel par une personne qualifiée. Il exclue la détention de parts sociales, la participation aux bénéfices et la contribution aux pertes. La convention peut être résiliée à tout moment et sans indemnité pour l’une ou l’autre des parties.
La loi d’orientation institue également une aide au « passage de relais » aux chefs d’exploitation âgés de 59 ans au moins et jusqu’à l’âge légal de la retraite, ayant exercé une activité agricole à titre principal pendant une durée suffisante, s’ils cessent définitivement cette activité et rendent leurs terres et les bâtiments d’exploitation disponibles pour une installation aidée.