Installation : « Eloi doit être présent dans chaque guichet unique de France et de Navarre »

L’entreprise à mission, qui œuvre depuis 2020 à la transmission d’exploitation, escompte bien faire partie des structures agréées dans les guichets uniques France Services Installation, instaurés par la loi d’orientation agricole.

« Toute personne ayant pour projet d’exercer une activité agricole ou de céder une exploitation agricole peut prendre contact avec le point d’accueil départemental unique. Le point d’accueil oriente la personne ayant un projet vers des structures de conseil et d’accompagnement agréées par l’État. Il présente de manière exhaustive les structures de conseil et d’accompagnement aux personnes qu’il oriente. Il veille à l’équité entre ces dernières et au respect du pluralisme. Il satisfait à une obligation de neutralité dans la présentation de l’offre de ces structures ». C’est ce qu’on peut lire dans le texte de la loi d’orientation agricole, adoptée par le Parlement le 20 février dernier, mais qui doit encore être soumise au Conseil constitutionnel avant sa promulgation par le président de la République.

La loi enterre les Points d’accueil installation (PAI) au profit de guichets uniques départementaux « France Services Agriculture », sous la gouverne des Chambres d’agriculture. « On a vocation à faire partie des structures d’accompagnement et Eloi doit être présent dans chaque guichet unique de France et de Navarre  », revendique François Moret, directeur général d’Eloi, courroie de transmission entre cédants et porteurs de projet. « Nous garantissons aux premiers la mise en relation avec des candidats triés sur le volet, c’est-à-dire formés, expérimentés, porteurs d’un projet viable et potentiellement finançable », poursuit le co-fondateur de l’entreprise à mission, qui met en avant un vivier et une plateforme de 6000 porteurs de projet ainsi armés, dans les starting-blocks.

"Chez Eloi, les exploitations de bovins lait sont les plus représentatives des projets que nous nous avons finalisés "

Tout sauf la caricature des doux rêveurs fantasmant l’agriculture sur 5000m2 de maraichage bio diversifié avec abri froid de 400m2, au demeurant très respectables, mais où certains se complaisent à enfermer les entremetteurs « alternatifs » « Chez Eloi, les exploitations de bovins lait sont les plus représentatives des projets que nous avons finalisés », indique François Moret. Dans ses statuts et sa « mission », Eloi a tout de même un penchant pour les projets porteurs de transition tout en se disant apte à temporiser sinon à transiger au cas par cas, pragmatisme oblige. Si l’entreprise loue certaines dispositions « anti-agrandissement » de la LOA, elle regrette les reculades sur le plan environnemental.

Au soutien des petites coops

En 2025, l’entreprise devrait passer le cap des 100 installations accompagnées, dans toutes les filières et dans tous les modèles, y compris l’intégration dans un Gaec, moule et nid tièdes et douillets pour non issus du milieu agricole. Et s’apprête à lancer un programme baptisé « Coop d’avenir », consistant à mettre à disposition sa plateforme et son « savoir-transmettre » aux coopératives de moins de 300 adhérents, particulièrement sensibles à l’érosion démographique, et partageant son approche durable. Les coopératives ont jusqu’au 4 avril pour se porter candidates sur le site de l’entreprise.