Qu'est-ce que l'Agriculture Biologique (AB) ? Définition et certification

Retrouvez toutes les informations utiles pour découvrir ou redécouvrir cette méthode de production respectueuse de l'environnement et du bien-être animal. Quelles sont les normes ? Est-ce que le label AB est meilleur qu'Eurofeuille (label européen) ? Comment se déroule les contrôles ?

Qu'est-ce que l'agriculture biologique (AB) ? Définition :

L'agriculture biologique est un mode de culture qui garantit la culture et la production de denrées respectueuses de l'environnement. Elle proscrit l'utilisation de pesticides et d'autres produits de synthèse sont proscrits afin de préserver la biodiversité. Par exemple, en cas d'attaques d'insectes ravageurs ou pour éliminer les mauvaises herbes, les agriculteurs en bio n'ont pas le droit de recourir à des produits chimiques. Cette approche naturelle valorise un travail du sol pour qu'il soit plus sain possible, avec pour objectif d'agir pour la protection de l'environnement. L'agriculture biologique contribue à la préservation des ressources en eau, à l'amélioration de la qualité de l'air et à la santé des végétaux. 

Opposition au productivisme

Ce système agricole s'oppose au productivisme qui a émergé lors de la révolution verte dans les années 1950, et qu'à l'avènement de l'agrochimie. En soi, l'agriculture biologique existe depuis toujours, car l'homme a de tout temps cultivé de cette manière, sans l'utilisation de pesticides, bien avant l'essor de la monoculture visant des rendements élevés. A cette époque, on parle d'agriculture de subsistance.  

Histoire et pionniers 

La naissance officielle de l'agriculture biologique est datée au début des années 1920, lorsque ses principes sont définis. Parmi les pionniers de l'agriculture biologique, on retrouve Albert Howard, Raoul Lemaire, Lord Northbourne, Paule Lapicque, Hans Müller, Maria Müller, Hans Peter Rusch, Rudolf Steiner et Masanobu Fukuoka. 
En 1924, le philosophe autrichien Rudolf Steiner pose les bases de l'agriculture biodynamique, une branche spécifique de la bio, qui s'appuie sur les cycles lunaires. Bien que cette méthode soit souvent critiquée pour ses aspects ésotériques, elle a connu un regain d'intérêt  depuis une vingtaine d'années, notamment dans le domaine viticole avec le développement des vins naturels. La biodynamie est plus exigeante que l'agriculture biologique traditionnelle et est  également régie par un cahier des charges spécifiques ainsi que du label "Demeter". 

À l'échelle mondiale, depuis 1972, l'agriculture biologique est organisée par l'International Federation of Organic Agriculture Movements (IFOAM), reconnue depuis 1999 dans le Codex Alimentarius, un programme commun de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, l'agriculture biologique est reconnue par les pouvoirs publics depuis la loi d'orientation agricole de 1980. Depuis 1991, elle est régie par un règlement européen, puis par une nouvelle législation européenne en 2022.

En France, l'agriculture biologique est reconnue par les pouvoirs publics depuis la loi d'orientation agricole de 1980. Depuis 1991, elle est encadrée par un règlement, depuis 1991, suivi d'une nouvelle législation en 2022.

Quel est le principe de l'agriculture biologique ?

L'agriculture biologique se définit par la mise en place de techniques de production visant à protéger l'environnement et le climat, tout en limitant l'intervention humaine. Elle repose sur des méthodes durables, c'est-à-dire non chimiques, qui ont des effets positifs à long terme, sur le sol, l'air, l'eau, la qualité des légumes, les animaux leur santé, et celle des humains. Il s'agit de concevoir et de gérer de manière appropriée des procédés biologiques, en se fondant sur des systèmes écologiques et en utilisant des ressources naturelles internes, telles que l'utilisation d' organismes vivants et de méthodes de production mécaniques (mais ce n'est pas une caractéristique exclusive ou définitive). Tout le but est de préserver la fertilité à long terme des sols. 
Le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, ajoute que l'agriculture biologique contribue au développement rural en créant des emplois et de valeur ajoutée, tout en dynamisant la vie locale dans les territoires. Parmi les principes généraux, on retrouve également la préservation des paysages naturels, tels que les sites du patrimoine naturel. 
Enfin, l'agriculture biologique est un outil de la transition agro-écologique dans la mesure où elle permet d'expérimenter des pratiques innovantes susceptibles susceptibles d'être plus largement développées en agriculture. 
C'est aussi un état d'esprit écologique : sauvegarder les ressources naturelles et le vivant tout en contribuant à la transition écologique pour une planète plus verte. 

Quelle est la différence entre l'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique ?

Ces deux pratiques agricoles n'ont pas le même impact environnemental. L'agriculture conventionnelle a recours à l'utilisation de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques de synthèse pour obtenir des rendements élevés. Elle peut utiliser des organismes génétiquement modifiés par transgénèse ainsi que la conservation des cultures par irradiation. Par conséquent, il peut y avoir un risque sur la biodiversité, la capacité de résistance des végétaux, les écosystèmes et la préservation des ressources naturelles.
Pourquoi, la révolution de l'agriculture productivisme est-elle toujours datée à la sortie de la Seconde guerre mondiale ? Parce que cela a été le leitmotiv du gouvernement : reconstruire et produire. C'est aussi à cette période qu'il y a eu les premiers recours à des intrants et à l'utilisation de grosses machines agricoles polluantes sur tout le territoire. A partir de là, l'agriculture biologique a été relayée au second plan.

L'agriculture biologique s'oppose à la notion d'agriculture intensive, de type monoculture et nécessitant des ressources extérieures pour augmenter ses rendements. La philosophie est de produire moins de produits biologiques mais mieux et de participer ainsi à la transition alimentaire.

L'agriculture biologique utilise des techniques de production plus respectueuses de l'environnement et de la biodiversité. Par exemple, il y a davantage de rotations des cultures qu'en agriculture conventionnelle, ce qui permet de réduire l'érosion des sols et d'éviter leur stérilisation. Pour nourrir la terre, les agriculteurs utilisent du fumier ou d'autres matières organiques pour lutter contre les maladies, les mauvaises herbes et les insectes ravageurs, mais principalement pour fertiliser les végétaux ou nourrir le bétail avec une alimentation riche. La pratique de la polyculture-élevage est très courante car elle est complémentaire entre la production végétale et les déjections animales qui fertilisent naturellement le sol. 

Quels sont les avantages et les inconvénients de l'agriculture biologique ?

Les avantages : 

  • Préservation de la biodiversité : l'agriculture biologique favorise des pratiques qui soutiennent la diversité des espèces végétales et animales. 
  • Réduction de la pollution de l'eau et amélioration de la qualité des sols ; en évitant les produits chimiques de synthèse, l'agriculture biologique réduit le risque de contamination des eaux et améliore la structure et la santé des sols. 
  • Limite les gaz à effet de serre et permet le stockage de carbone dans le sol : les pratiques biologiques, telles que le compostage et la rotation des cultures, peuvent aider à séquestrer le carbone dans le sol. Dans le cadre de la politique de la transition RSE, les entreprises achètent des crédits carbone pour compenser les pollutions émises. 
  • Moins d'inquiétudes sanitaires : les produits biologiques suscitent moins d'inquiétude que ceux de l'agriculture conventionnelle sur la santé, car ils n'ont pas en contact direct avec des produits chimiques, potentiellement néfastes pour l'organisme.
  • Augmentation progressive de l'autonomie alimentaire : l'agriculture biologique peut contribuer à une plus grande autonomie alimentaire grâce à une gestion plus durable des ressources locales.
  • Bien-être animal : Les normes biologiques incluent souvent des exigences strictes pour le bien-être animal, telles que l'accès à l'extérieur et une alimentation biologique.

Les inconvénients : 

  • Prix plus élevé pour le consommateur : Les aliments issus de l'agriculture biologique ont généralement un prix de vente plus élevé que les produits conventionnels en raison de coûts de production plus élevés.
  • Crise inflationniste : l'Agriculture biologique a été frappée de plein fouet par la crise. Le panier moyen a diminué, par conséquent, certains agriculteurs ne s'en sortent plus et quitte le label
  • Rendements potentiellement inférieurs : Les rendements peuvent être inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle, notamment en raison de l'absence d'engrais chimiques et de pesticides.
  • Difficulté à traiter les maladies et ravageurs : En agriculture biologique, il est plus difficile de lutter contre les nuisibles car seuls les produits naturels sont autorisés.
  • Conversion exigeante : La conversion à l'agriculture biologique nécessite du temps, des investissements et une formation pour s'adapter aux nouvelles pratiques.
  • Le prix : il faut compter entre 350 € et 850 € annuel en fonction des surfaces pour les contrôles. 

Que veut dire bio ?

Le terme bio est un diminutif d'agriculture biologique. Il a été utilisé en français dans les années 1950, en tant que traduction de l'anglais d' "organic farming". L'utilisation du mot bio s'est popularisé dans les années 1980 et 1990. 

Comment obtenir le label agriculture biologique ? 

Le label Agriculture Biologique (AB) fait partie des 6 labels reconnus par l'Europe et par l'Etat français. Il a été créé depuis 1985. Parmi eux les labels français, on retrouve l'Appellation d'origine protégée (AOP créé en 1992), qui est le sigle européen de l'ancien label français Appellation d'origine contrôlée, (AOC créé en 1935) ; l'Indication géographique protégée (IGP en 1992) ; Spécialité traditionnelle garantie (STG en 1992) et le Label Rouge (LR en 1960). 

Pour obtenir le label bio, il faut choisir un organisme certificateur agréé par l'INAO (Ecocert, Agrocert, Bureau Veritas Certification...) et notifier son activité auprès de l'Agence Bio, passer un audit initial par l'organisme certificateur, traverser la période de conversion, se soumettre à des contrôles réguliers et respecter les règles d'étiquetagcoe et déposer les recettes de produits transformés auprès de l'organisme certificateur. A la fin de ces étapes, l'exploitation peut obtenir la certification bio. 

Que contient le cahier des charges bio ?

Dans toute l’Union européenne, un nouveau règlement européen (UE) 2018/848 précise l’ensemble des règles à suivre concernant la production, la transformation, la distribution, l’importation, le contrôle et l’étiquetage des produits biologiques. Il est applicable depuis le 1er janvier 2022. 

Les opérateurs de la filière bio sont contrôlés au moins une fois par an par des organismes certificateurs agréés par les pouvoirs publics. Ils vérifient du respect du règlement à chaque étape du processus. 

  • L'agriculteur doit mettre en place des mesures préventives pour prévenir l'apparition d'organismes nuisibles, les maladies afin que ses produits ne soient pas contaminés par des substances interdites en agriculture biologique telles que les herbicides et engrais chimiques. 
  • Les unités de production (espace en plein air, bâtiments d'élevage, ruches, parcelles...)  doivent être conformes aux exigences de la production biologique, sauf pendant la période de conversion.
  • Mise en place de méthode de production naturelle sans impact négatif sur le vivant (compostage, rotation des cultures, lutte biologique, 
  • Les animaux doivent avoir accès à des parcours en plein air.
  • Les espaces doivent être suffisants 
  • Les bâtiments sont ventilés et éclairés naturellement
  • Les animaux doivent généralement provenir d'élevages biologiques. 
  • Ils doivent être nourris avec des aliments bio et au moins 80 % de leur nourriture doit provenir de la ferme elle-même ou de la région locale. 

Ce qui interdit :  

  • Interdiction d'utiliser des pesticides, herbicides, engrais de synthèses et d'OGM 
  • Epandage des boues de stations d'épuration
  • La culture hors-sol ne peut pas être labellisée en agriculture biologique. Elle établit le principe du "lien au sol". La production en aquaponie ou hors-sol ne peut pas être labellisée à l'exception des endives au moment de la phase de forçage.  

En cas de détection de substance non autorisées : il y a automatiquement un blocage du lot et une investigation par l'organisme certificateur. 
Une analyse des causes et de l'importance de la contamination est alors effectuée pour déterminer s'il s'agit d'une fraude, d'une négligence ou d'un accident. L'agriculteur peut recevoir un avertissement, un déclassement des lots et/ou de ses parcelles et/ou un retrait de son habilitation. (source Agence Bio) 

Istock
Traitement d'un champ avec des produits chimiques

Qu'est-ce qui est interdit pour les élevages : 

  • La caudectomie (écourtage ou ablation de la queue de l'animal), interdite pour réduire la souffrance animale
  • Epointage des dents (sauf cas exceptionnels)
  • Castration à vif
  • Hormones de croissance et les traitements hormonaux (sauf cas exceptionnels sous la supervision d'un vétérinaire) 
  • Clonage
  • Gavage. 
    Les animaux doivent être obligatoirement nourris avec des aliments biologiques. 

Comment passer en agriculture biologique ?

La conversion est le passage d'une agriculture conventionnelle à la biologique. La période de conversion dure deux ans pour les cultures annuelles et les prairies. Elle est en revanche de trois ans pour les cultures pérennes (vergers et vignes).

Pour les animaux, la durée varie : 

  • 6 semaines pour les poules pondeuses avant l'âge de 3 jours. Au delà, la conversion n'est plus possible. 
  • 1 an pour les pâturages de porcs et volailles,
  • 1 an pour les bovins et équidés. 

Pour les conversions simultanée des terres et du troupeau, il faut compter 2 ans. (source : agriculture.ec.europe.eu

La période de conversion débute au moment où l’agriculteur ou l’opérateur notifie son activité aux autorités compétentes et s'engage auprès d'un organisme certificateur. Les producteurs, transformateurs ou négociants doivent être enregistrés auprès d'une agence ou d'un organisme de contrôle. L'organisation peut être privée ou publique et s'assure que les règles de l'Union européenne sont respectées. 
Dès que le début de la conversion, l'agriculteur doit appliquer les mêmes règles qu'en agriculture biologique. Enfin, l'agriculteur accepte de se soumettre à une inspection annuelle et à une série de contrôles. 

L'agriculteur doit séparer les produits utilisés et obtenus dans les unités de production biologique, en conversion et conventionnelle. Il a l'obligation de tenir des registres attestant de cette séparation effective.

Tous les végétaux cultivés durant la période de conversion doivent provenir de semences biologiques, sauf dérogations spécifiques. 

Attention, les produits obtenus durant toute la période de conversion ne peuvent pas être  commercialisés en tant que produits biologiques. Ils ne peuvent pas non plus être vendus au même prix que les produits biologiques. Cependant, les végétaux récoltés à partir du 13e mois de conversion peuvent être vendus comme "produits en conversion vers l'agriculture biologique" (C2), notamment pour l'alimentation animale.

Comment se déroule le contrôle ?

10 organismes certificateurs (OC) sont agréés et supervisés par l'Institut national de l'origine et de la qualité) pour assurer le contrôle en agriculture biologique. 
"Lors du contrôle sur place, les inspecteurs visitent les parcelles, examinent les produits alimentaires et le bien-être animal. L'ensemble de la comptabilité et le contrôle des flux sont également inspectés. 
Le coût du contrôle, 500 € HT est le prix moyen pour un producteur et il se situe entre 700 et 800 € HT pour un transformateur. Sur 1 € de produit Bio acheté par le consommateur, le contrôle pèse 0,5 centime". (source "le bio 100 % sous contrôle", Agence Bio et INAO). 

Quelle est la différence entre le label bio et le label Eurofeuille ? 

Ce label est strictement protégé et régulièrement contrôlé par des organismes certifiés. 
Il valorise un mode de production respectueux de l'environnement mais aussi du bien-être animal. Par exemple, le foie gras obtenu par gavage ne peut pas être labellisé "Agriculture Biologique (AB)", car ce procédé est considéré comme une maltraitance animale. De même, pour les animaux d'élevage, certaines conditions doivent être respectées pour être validées par les organismes certificateurs. Le label bio est soumis à un cahier des charges strict, contrôlé par des personnes habilités. Aujourd'hui, il ne peut pas être apposé sur un produit sans le label Eurofeuille, qui est reconnu et appliqué par tous les Etats membres de l'Union européenne. 

Cette certification a été créée en 2010 pour harmoniser les différentes formes d'agriculture biologique au sein de l'Union européenne et garantir une structure claire. Elle est également soumise à un cahier des charges et fait régulièrement l'objet de contrôles. Apposé sur un produit, le Label Eurofeuille doit obligatoirement préciser le lieu de production des matières premières agricoles (Agriculture UE ou non UE). Le label européen est obligatoire sur tous les produits biologiques préemballés dans l'Union Européenne depuis 2010, tandis que le label AB est facultatif. 

Comment reconnaitre les logos bio (Eurofeuille et AB) 

Le logo français est reconnaissable à son fond vert avec l'inscription "AB" en blanc. Le logo Eurofeuille, quant à lui, arbore également un fond vert, mais se distingue pR une feuille dont les contours sont formés d'étoiles, un écho au drapeau de l'Union européenne. 

L'apposition de ces logos assure aux consommateurs que le produit respecte des méthodes de production biologiques et qu'il a été contrôlé.

Ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire

Est-ce que la certification bio en France est meilleure qu'en Europe ?

Contrairement aux idées reçues, le label Agriculture biologique (AB) en France n'est pas supérieur aux autres labels bio en Europe. Le label Eurofeuille garantit la même application uniforme des normes de production biologique, que ce soit en Belgique qu'en Italie. Le 30 janvier 2024 sur le plateau de BFMTV, la femme politique française Ségolène Royale, a déclaré que "le bio espagnol est un faux bio" en ajoutant que "les fruits et légumes espagnoles ne respectent pas les normes françaises". Or, ce n'est pas vrai. Les pratiques de l'agriculture biologique sont les mêmes partout en Europe. Se sentant attaquée, l'association professionnelle espagnole de production biologique avait répondu dans un communiqué : "nous ne pouvons pas nous permettre que des déclarations infondées ruinent tout un secteur". Vous pouvez donc avoir autant confiance dans les produits biologiques en provenance de pays membres que de France.

Pour rappel, le cahier des charges du label AB, les produits biologiques sont issus d'une agriculture respectueuse de l'environnement, sans le recours aux intrants et engrais de synthèse. En revanche, il n'a pas la fonction du Nutriscore, qui évalue les caractéristiques nutritionnelles. Par contre, ce dernier peut être apposé avec le label bio sur un même emballage. Le label AB n'est pas non plus la garantie de conditions de travail justes, il n'a pas de dimension éthique. Il valorise des techniques agricoles particulières. C'est purement agronomique.

Pourquoi faire de l'agriculture biologique ?

Outre les bénéfices pour l'environnement, l'agriculture biologique présente de nombreux avantages. Elle permet de développer naturellement la résistance végétale et animale. Avec l'arrêt de commercialisation de certains intrants, comme les néonicotinoïdes, l'agriculture conventionnelle se retrouve souvent en difficulté face aux attaques d'insectes ravageurs ou encore la prolifération de champignons et de mauvaises herbes. Le risque de maladie augmente. De plus, le  conventionnel ne prend pas en compte les conséquences de ses impacts sur le milieu (fermeture de captages, dépollution, érosion de la biodiversité...). Enfin, le conventionnel peine à vendre des PSE (Paiements pour services environnementaux) ou des crédits carbone aux acteurs privés

Quels sont les produits de l'agriculture biologique ? Exemples : 

Parmi, les produits qui peuvent être certifiés en bio après avoir été validés, on retrouve une large gamme de produits

  • Les fruits et les légumes, les produits de l'aquaculture et l'apiculture. Ne sont pas considérés comme des produits bio, des produits de la chasse ou de la pêche d'animaux sauvages, car il est impossible de contrôler l'alimentation de ces animaux. 
  • La transformation des produits biologiques destinés à l'alimentation humaine est également très encadrée. Ces produits doivent être étiquetés, distribués et commercialisés conformément aux réglementations en vigueur, qu'ils soient importés dans l'Union européenne ou exportés depuis celle-ci.
  • Les semences et autres matériels de reproduction des végétaux et les aliments pour animaux.
  • Vous trouverez aussi des cosmétiques, comme des crèmes, des savons, des huiles essentielles, de la cire d'abeille, du coton (non cardé ni peigné), des laines (non cardées ni peignées), des vers à soie
  • Des levures, des jets de houblon maté, des gommes et résines naturelles 
  • Du sel marin et autres sels
  • Des bouchons de liège

Quelle est la différence entre la fédération nationale d'agriculture biologique et l'Agence bio ? 

L'Agence bio (Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique) a été créé en 2001. C'est une plateforme nationale d'informations et d'actions qui s'inscrit dans une dynamique de développement, de promotion et de structuration de la l'agriculture biologique française. Elle a pour mission de promouvoir l'agriculture biologique; de gérer la marque AB à des fins de communication, de développer et approfondir l'observatoire national de l'agriculture biologique, gérer les notifications des producteurs et autres entreprises certifiées. L'Agence Bio communique et informe le grand public et les professionnels sur l’agriculture biologique, ses produits, son impact environnemental, social et territorial, développer et approfondir l’observatoire national de l’agriculture biologique, faciliter la concertation entre partenaires et contribuer à la structuration des filières grâce au Fonds, au développement des marchés et des dynamiques inter-professionnelles".  La directrice de l'Agence Bio est Laure Verdeau. Toutes les informations sont à retrouver sur le site de l'agence bio : www.agencebio.org
Elle regroupe des représentants des pouvoirs publics, tels que le Ministère de l'Agriculture et de l'Écologie, ainsi que des organisations professionnelles telles que la FNAB, les Chambres d'Agriculture, Synabio, et Coop de France. 

La Fédération d'Agriculture Biologique est une association née en 1978. "la FNAB est le seul réseau professionnel agricole, spécialisé en agriculture biologique, constitué d'un réseau de 13 groupes régionaux et de près de 90 groupes locaux. Elle compte environ 10 000 fermes bio adhérentes. Sa mission est de représenter et défendre les droits des agriculteurs biologiques. Elle porte la voix des producteurs biologiques auprès des institutions et collabore avec elles au développement agricole. La Fédération national d'agriculture biologique est présidée par Philippe Camburet. Toutes les informations sont disponibles sur le site : www.fnab.org 

L'Agence Bio est un groupement d'intérêt public, impliquant plusieurs partenaires institutionnels. Elle se concentre sur la promotion générale et le développement du secteur en biologique. En revanche, la FNAB est une fédération professionnelle représentant spécifiquement les producteurs biologiques, offrant un soutien direct aux agriculteurs. Ces deux entités collaborent très souvent ensemble et son complémentaires. 

Annuaire des professionnel de l'Agence Bio 

Les producteurs, préparateurs, distributeurs et importateurs de produits certifiés AB sont disponibles ici ; annuaire.agencebio.org 

Actuellement, le Ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt est dirigé par Annie Genevard, nommée le 21 septembre 2024, qui succède à Marc Fesneau (mandat du 20 mai 2022 au 21 septembre 2024).