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Lundi 17/11/2025
PARAD, la déclinaison anti-impasse herbicide du PARSADA
Avec un budget de 13,3 millions d'euros sur 5 ans, le projet PARAD, piloté par l'INRAE, s'engage à transformer la gestion des adventices en s'appuyant sur des solutions agroécologiques et des technologies innovantes.
Au printemps 2024, le gouvernement lançait la Stratégie Ecophyto 2030 visant à réduire à réduire de 50% les risques et usages de pesticides par rapport à la moyenne triennale 2011-2013, sur la base de l’indicateur européen harmonisé HRI-1. Face à la réduction du nombre de substances autorisées, la stratégie fait une large place à la quête d’alternatives et se matérialise par de multiples programmes de recherche, aux acronymes suivants : PARSADA pour Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau européen et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures, PRAAM pour Prise de risque amont aval et massification de pratiques visant à réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques sur les exploitations agricoles, PEPR pour Programme et équipements prioritaires de recherche « Sélection végétale avancée pour faire face au défi climatique et à la transition agroécologique ».
Il y a enfin PARAD, le dernier-né, lancé au printemps dernier, PARAD « Pour Anticiper, Innover et Accompagner la transition agroécologique de la gestion des adventices ». Piloté par l’INRAE, il s’agit d’un projet transversal s’appuyant sur 19 partenaires et visant à soutenir la gestion des adventices, « première préoccupation exprimée par les filières en France métropolitaine », selon le ministère de l’Agriculture.
6 axes de travail
Le projet repose sur six axes de travail, ou Work Packages (WP), couvrant des aspects tels que la biologie des adventices, les leviers agroécologiques, l'agroéquipement et les outils numériques, ou encore la formation des acteurs. En plus de sa portée technique, PARAD intègre des agriculteurs dans les expérimentations tandis que des essais sur le terrain, soutenus par les fermes DEPHY et des réseaux de parcelles, doivent contribuer à valider les solutions proposées
Le WP1 explore les capacités d'adaptation des adventices face aux évolutions des pratiques culturales, tandis que le WP2 identifie des solutions naturelles, comme les associations de cultures ou les couverts végétaux, pour une gestion optimisée.
Les agroéquipements et le numérique au service d’une agriculture sans chimie
De son côté, le WP3 s’attaque à un enjeu central : développer des solutions concrètes pour remplacer ou compléter les herbicides chimiques dans les champs. Il s'agit ni plus ni moins que de faire faire émerger des machines efficaces, durables, économiquement viables et utilisables par le plus grand nombre, dans toutes les filières agricoles.
Concrètement, les travaux menés dans le WP3, où Axema est partie prenante, visent d’abord à mieux connaître et évaluer les technologies de désherbage alternatives déjà disponibles. Cela passe par un recensement approfondi des solutions existantes, qu’elles soient mécaniques, thermiques, optiques ou autres, et par la mise en place de protocoles de tests standardisés, à la fois en laboratoire et en conditions réelles. Ces évaluations permettront d’identifier les machines les plus performantes selon les types de cultures, les sols ou les niveaux d’infestation. Le plan prévoit le développement de simulateurs numériques capables de modéliser des itinéraires culturaux complets, pour tester virtuellement l’impact des solutions mécaniques ou robotiques avant même leur construction. Autre chantier du WP3 : l'identification numérique avec la vision artificielle afin de cartographier et suivre l’évolution des adventices dans les parcelles. Ces systèmes d’observation alimenteront une base de données partagée, utile à la recherche comme au développement d’équipements intelligents.