Mercredi 03/12/2025
Contre les adventices, combiner ferraille, RTK, laser, électricité, IA et… herbicides
« L’Avent des avancées en agriculture » (3/25). En plus des bineuses, houes rotatives et autres herses étrilles, la lutte contre les mauvaises herbes s’enrichit de technologies novatrices, permettant de s’affranchir, sinon d’alléger la charge dévolue aux herbicides, toujours moins nombreux.
Flufénacet, S-métolachlore, prosulfocarbe… : l’étau se resserre sur les substances herbicides, cibles de restrictions d’usage, sinon de retraits d’AMM, tandis que les fabricants peinent à trouver des molécules de substitution respectueuses de la santé humaine et environnementale. Problème ? La gestion des adventices est, en France métropolitaine, la « première préoccupation exprimée par les filières », selon le ministère de l’Agriculture. A dessein, ce dernier a lancé cette année le projet PARAD, qui est aux adventices ce que le PARSADA est aux bioagresseurs : la boite à outils anti-impasse ou tout du moins l’esquisse de la future boite à outils.
Piloté par l’INRAE, le projet PARAD vise notamment à faire émerger des machines efficaces, durables, économiquement viables et utilisables par le plus grand nombre, dans toutes les filières agricoles. Axema est partie prenante et pour cause : les constructeurs phosphorent depuis plusieurs années sur le sujet, avec l’espoir, plus ou moins avoué, de trouver un clone de glyphosate, les controverses en moins. Bineuses autoguidéees, sarcleuses inter-rangs inter-plants, faisceaux laser, électricité, le tout mâtiné d’intelligence artificielle : le spectre est large, sans oublier les technologies de pulvérisation ultra-localisées. Car la maitrise des adventices, comme des bioagresseurs, sera combinatoire, partenariale et territoriale, ou ne sera pas.
Retrouvez chaque jour, du 1er au 25 décembre, notre sélection des nouvelles réjouissantes de l’année 2025. Sous la forme d’un calendrier de l’avent, Pleinchamp vous propose une sélection d’initiatives enviables, de portraits inspirants, d’avancées concrètes et de lueurs d’espoirs pour le monde agricole. Preuve que même si de nombreux combats restent à mener, certaines nouvelles vont dans le bon sens : celui d’un monde plus durable, plus juste, plus rémunérateur pour les agricultrices et les agriculteurs. |