L’attractivité du métier, un problème ? Vraiment ?

Qu’est-ce qui progresse d’environ 1 à 2% par an et qu’est-ce qui régresse de 2 à 3% dans le même temps ? Les effectifs d’élèves et étudiants inscrits dans les établissements agricoles dans le premier cas, le nombre d’exploitations dans le second. La décorrélation entre ces deux populations ne cesse de s’accentuer alors que la première est censée alimenter la seconde même si bien, sûr, il faut compter avec tous les métiers connexes (plus de 200) et avec le développement du salariat en exploitation qui, avec l’externalisation de chantiers, a pour effet de réduire la place aux nouveaux entrants… loin derrière le phénomène d’agrandissement.

Astreinte, pénibilité, aléas climatiques, sanitaires, économiques, sous-rémunération, stigmatisation, risques psycho-sociaux ? Si tous ces phénomènes sont, malheureusement consubstantiels au métier d’agriculteur, force est de constater qu’ils n’ont aucun effet repoussoir sur les jeunes et moins jeunes désirant s’installer.

Puisse France Services Agriculture, le guichet unique dédié à l’installation, introduit par la Loi d’orientation agricole de mars 2025 et opérationnel à partir de 2027, infléchir la tendance.