[Dossier] Alimentation : le long et lent transit de la transition

En attendant la publication de la Stratégie nationale de l’alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC), qui pourrait faire la portion moins belle à la viande et au marketing, les initiatives se multiplient pour conscientiser les consommateurs aux enjeux de santé et de durabilité inhérents à l’alimentation.

Pour le CESE, le paquet sur les PAT et l’assaut sur la restau’co contre la précarité alimentaire

Pour déjouer les inégalités croissantes dans l’accès à l’alimentation et ses pathologies associées, le Conseil économique, social et environnemental appelle l’Etat à mieux coordonner son orgie de programmes d’action et à faire des Projets alimentaires territoriaux et de la restauration collective les passe-plats de la sécurité alimentaire. Voir l’article.

En 2023, 37% de Français ont déclaré avoir réduit les portions ou sauté des repas durant les 12 mois écoulés (Crédit photo : Banques alimentaires)
En 2023, 37% de Français ont déclaré avoir réduit les portions ou sauté des repas durant les 12 mois écoulés (Crédit photo : Banques alimentaires)

Avec ses repas 100% bio, 70% locaux, 50% végétariens, Mouans-Sartoux veut croire à « Mouans-Partout »

Ferme municipale, reconquête foncière, soutien à l’installation, Maison d’éducation à l’alimentation durable, lutte contre le gaspillage… : la cité azuréenne est un laboratoire à estomacs et esprits grand ouverts à la transition alimentaire. Le tout à coût constant pour le ticket-repas à la cantine. Et réplicable ad libitum, dixit Gilles Pérole, le maire-adjoint délégué à l’alimentation de Mouans-Sartoux. Lire l’article.

Sous l’égide de Maison d’éducation à l’alimentation durable, la commune réalise un travail de sensibilisation aux enjeux de l’alimentation ciblant tous les publics (Crédit photo : Ville de Mouans-Sartoux)
Sous l’égide de Maison d’éducation à l’alimentation durable, la commune réalise un travail de sensibilisation aux enjeux de l’alimentation ciblant tous les publics (Crédit photo : Ville de Mouans-Sartoux)

Bio : et le « moins pire » des distributeurs est…

… Carrefour, talonné par Coopérative U, selon une étude-réquisitoire de la Fondation pour la nature et l’homme, qui attend de la grande distribution, et de l’Etat, des engagements fermes pour passer de 6% à 12% la part des ventes alimentaires bio en 2030, tels que spécifiés dans le projet de Stratégie nationale alimentation nutrition climat, en cours d’élaboration. Lire l’article.

Par la place qu’elle occupe dans l’espace, les achats alimentaires, les budgets publicitaires ou la chaîne alimentaire, la grande distribution possède un pouvoir d’influence sans pareil, selon la FNH (Crédit photo : R. Lecocq)
Par la place qu’elle occupe dans l’espace, les achats alimentaires, les budgets publicitaires ou la chaîne alimentaire, la grande distribution possède un pouvoir d’influence sans pareil, selon la FNH (Crédit photo : R. Lecocq)

Transition alimentaire : la SNANC en consultation publique

La Stratégie nationale de l’alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC), qui vise à maximiser les bienfaits nutritionnels de notre assiette en minimisant ses impacts environnementaux, est en en consultation jusqu’au 4 mai. Le Réseau Action Climat déplore un « manque d’ambition ». Lire l’article.

La SNANC fixe une cible à horizon 2030 de 12% de consommation de produits bio en valeur et en moyenne pour l’ensemble de la population sur l’ensemble des circuits de consommation (Crédit photo : R. Lecocq)
La SNANC fixe une cible à horizon 2030 de 12% de consommation de produits bio en valeur et en moyenne pour l’ensemble de la population sur l’ensemble des circuits de consommation (Crédit photo : R. Lecocq)

L’Anses recommande de bannir les aliments à base de soja dans la restauration collective

Pour éviter un risque de dépassement critique en isoflavones, perturbateurs endocriniens principalement contenus dans le soja et aliments dérivés, l’Agence de sécurité sanitaire recommande d’éviter leur consommation en restauration collective et invite les industriels à en réduire la teneur. Lire l’article.

Pointant une grande variabilité des teneurs au sein de même catégories de produits, l’Anses attend des acteurs des « moyens de réduction et de maîtrise des teneurs en isoflavones » (Crédit photo : R. Lecocq)
Pointant une grande variabilité des teneurs au sein de même catégories de produits, l’Anses attend des acteurs des « moyens de réduction et de maîtrise des teneurs en isoflavones » (Crédit photo : R. Lecocq)

En attendant l’étiquetage neutre des sodas américains taxés à 200%

Alors que la Stratégie nationale de l’alimentation, de la nutrition et du climat pourrait faire la portion moins belle à la viande et au marketing pro-malbouffe, les initiatives publiques et privées se multiplient pour conscientiser les consommateurs aux enjeux de santé et de durabilité inhérents à l’alimentation. Lire l’article.

edito

« Rémunérascore » : lancement du dispositif expérimental-

Le ministère de l’Agriculture lance un appel à manifestation d’intérêt visant à concevoir et à évaluer l’incidence d’un affichage de la rémunération des producteurs auprès des consommateurs. Une initiative émanant de la loi Egalim 2 d’octobre 2021. Lire l’article.

Après plusieurs initiatives privées, les pouvoirs publics vont expérimenter l’affichage des conditions de rémunération des agriculteurs (Crédit photo : R. Lecocq)
Après plusieurs initiatives privées, les pouvoirs publics vont expérimenter l’affichage des conditions de rémunération des agriculteurs (Crédit photo : R. Lecocq)

Vers moins et mieux de viande ?

Selon le baromètre du Réseau action climat, 1 Français sur 2 affirme avoir réduit sa consommation de viande au cours des trois ans passés et 1 sur 3 l’envisage dans les années à venir, pour des questions d’argent et de santé. Mais des garanties en termes de rémunération des éleveurs, de qualité, de pratiques durables et de réduction de des importations pourraient motiver ceux ne prévoyant pas de baisser leur consommation. Ainsi qu’une impulsion des politiques publiques. Lire l’article.

« Aimez la viande, mangez-en mieux » : tel, est depuis 2019, le message porté par Interbev, l’interprofession du bétail est des viandes, et consistant à manger la juste quantité d’une viande de qualité (Crédit photo : R. Lecocq)
« Aimez la viande, mangez-en mieux » : tel, est depuis 2019, le message porté par Interbev, l’interprofession du bétail est des viandes, et consistant à manger la juste quantité d’une viande de qualité (Crédit photo : R. Lecocq)

L’appétence des Français pour l’autoproduction alimentaire ne se dément pas

Selon la nouvelle livraison de l'observatoire Gamm vert de l'autoproduction, les Français sont toujours plus nombreux à produire des fruits et légumes ou encore des œufs, avec à la clé de nombreuses satisfactions matérielles et morales et la volonté de « consommer mieux ». Sans toutefois échapper aux affres du climat. Lire l’article.

L’autoproduction poursuit sa dynamique positive avec 13% de nouveaux pratiquants, équivalant à 5,8 millions de Français et portant l’effectif total à 32 millions (Crédit photo : R. Lecocq)
L’autoproduction poursuit sa dynamique positive avec 13% de nouveaux pratiquants, équivalant à 5,8 millions de Français et portant l’effectif total à 32 millions (Crédit photo : R. Lecocq)

Le nouveau Nutri-Score est (enfin) arrivé

Les industriels (volontaires) ont jusqu’à deux ans pour imprimer les nouvelles étiquettes rétrogradant la note de certains produits, tandis que le gouvernement va veiller à ce que l’étiquetage ne nuise pas à certains produits de notre patrimoine agricole et culinaire, du fait du calcul nutritionnel sur une portion de 100g ou 100ml et non sur la dose recommandée. Lire l’article.

Au nom de la santé publique, le nouvel algorithme rétrograde d’un ou plusieurs crans la note de nombreux produits à forte teneur en sel ou en sucre… mais pas des haricots (Crédit photo : R. Lecocq)
Au nom de la santé publique, le nouvel algorithme rétrograde d’un ou plusieurs crans la note de nombreux produits à forte teneur en sel ou en sucre… mais pas des haricots (Crédit photo : R. Lecocq)

Le logo Origin’Info débarque dans les rayons

Un peu moins d’un an après le lancement de la charte, marques et distributeurs volontaires commencent à garnir leurs rayons de produits indiquant l’origine des ingrédients, voire de la fabrication, des produits transformés. En espérant attirer le regard et la main des consommateurs pour les produits français. Lire l’article.

nitiée par le gouvernement, Origin’Info est démarche volontaire d’identification de l’origine des ingrédients des produits alimentaires transformés (Crédit photo : R. Lecocq)
nitiée par le gouvernement, Origin’Info est démarche volontaire d’identification de l’origine des ingrédients des produits alimentaires transformés (Crédit photo : R. Lecocq)

Porc français : une autosuffisance en baisse, une consommation en hausse

La filière porcine française, longtemps considérée comme un pilier de la souveraineté alimentaire, est actuellement confrontée à un défi majeur : la baisse de production et des contraintes de plus en plus lourdes pour les éleveurs. Cette situation soulève des questions cruciales sur la capacité du secteur à maintenir son équilibre économique et environnemental. Thierry Meyer, premier vice-président de l'interprofession porcine, éclaire sur les enjeux et les perspectives de la filière. Lire l’article.

Thierry Mayer, vice-président d'Inaporc au Salon de l'agriculture 2025 (Crédit photo : Louise Delaroa)
Thierry Mayer, vice-président d'Inaporc au Salon de l'agriculture 2025 (Crédit photo : Louise Delaroa)

Régime végétarien : quelles incidences sur la santé ?

Une expertise de l’Anses indique que les végétariens présentent un risque plus faible de développer un diabète de type 2 et de quelques autres pathologies, mais davantage de fractures osseuses. L’agence sanitaire publie par ailleurs les premiers repères alimentaires destinés aux adultes végétariens, qui présentent un statut nutritionnel moins favorable que les non-végétariens. Lire l’article.

Des incidences positives sur certaines pathologies ont pu être mises en évidence avec, selon les cas, un poids de preuves « modéré » ou « faible »
Des incidences positives sur certaines pathologies ont pu être mises en évidence avec, selon les cas, un poids de preuves « modéré » ou « faible »

150 euros par mois pour mieux manger : l’idée d’une sécurité sociale de l’alimentation en débat

Permettre à chacun de « choisir son alimentation et d’accéder, sans condition de ressources, à des produits sains et de qualité » : tel est l’objectif d’une proposition de loi visant à mettre en place à titre expérimental « une sécurité sociale alimentaire pour tous », qui sera examinée le 20 février. Elle entend répondre à la précarité alimentaire et à la crise agricole. Lire l’article.

Plus de 8 millions de Français ont besoin de l’aide alimentaire pour se nourrir (Crédit photo : Banques alimentaires)
Plus de 8 millions de Français ont besoin de l’aide alimentaire pour se nourrir (Crédit photo : Banques alimentaires)

Les Français consomment toujours moins de fruits et légumes frais 

Sous l’effet de conditions météo impactant l’offre et la demande, la consommation s’est rétractée de 2% en volume et de 1% en valeur en 2024. Sur 5 ans, la consommation est passée de 182 kilos à 158 kilos par an et par ménage. Lire l’article.

Si le spectre de l’inflation s’éloigne et si la bio résiste, la consommation de fruits et légumes frais demeure sur une tendance baissière, pointant à -13,2% sur les cinq années passées (Crédit photo : R. Lecocq)
Si le spectre de l’inflation s’éloigne et si la bio résiste, la consommation de fruits et légumes frais demeure sur une tendance baissière, pointant à -13,2% sur les cinq années passées (Crédit photo : R. Lecocq)

L’origine de toutes les viandes gravée dans la carte de tous les restaurants

Qu’elles soient crues ou transformées, consommées en restauration collective et commerciale, la mention d’origine de l’élevage et/ou de l’abattage concerne désormais les viandes de toutes espèces. Lire l’article.

Quel que soit le circuit de distribution et de consommation, l’étiquetage de l’origine des viandes est désormais universel (Crédit photo : R. Lecocq)
Quel que soit le circuit de distribution et de consommation, l’étiquetage de l’origine des viandes est désormais universel (Crédit photo : R. Lecocq)

Après les produits laitiers, la démarche « C’est qui le patron ?! » gagne le rayon des fruits et légumes

D’ici au mois de septembre, la marque « C’est qui le patron ?! »va co-construire avec les consommateurs le cahier des charges visant à garantir un prix fixe, stable et rémunérateur aux producteurs de cerises, de pommes, de carottes, d’échalotes, d’oignon et d’ail. Lire l’article.

Au moyen d’un questionnaire en ligne, « C’est qui le patron ?! » invite les consommateurs à fixer le prix d’achat de la cerise en rayon, en définissant le mode de production et le niveau de marge consenti au producteur (Crédit photo : R. Lecocq)
Au moyen d’un questionnaire en ligne, « C’est qui le patron ?! » invite les consommateurs à fixer le prix d’achat de la cerise en rayon, en définissant le mode de production et le niveau de marge consenti au producteur (Crédit photo : R. Lecocq)

Les appellations bouchères et charcutières (ré)autorisées pour désigner des produits végétaux

Le Conseil d’État s’est appuyé sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne pour faire valoir les requêtes d’associations et d’entreprises et annuler deux décrets gouvernementaux interdisant par exemple les mentions « steak de soja » ou « saucisse végétale ». Lire l’article.

Les produits à base de protéines végétales peuvent emprunter les dénominations « filet », « steak », « saucisse » ou encore « jambon » (Crédit photo : R. Lecocq)
Les produits à base de protéines végétales peuvent emprunter les dénominations « filet », « steak », « saucisse » ou encore « jambon » (Crédit photo : R. Lecocq)

Poulet : les Français veulent du Français, même plus cher

Selon une enquête de l’interprofession de la volaille de chair, les consommateurs sont massivement attachés à l’origine France. Autres bonnes nouvelles : après les épidémies d’Influenza aviaire, la relance de la production, elle aussi encouragée par les Français, flatte à la marge à la balance commerciale de la filière. Lire l’article.

75% des consommateurs se déclarent prêts à payer plus cher la volaille tricolore, indentifiable par son logo « Volaille française », connu par 82% des Français et incitatif pour 81% d’entre eux Crédit photo : R. Lecocq)
75% des consommateurs se déclarent prêts à payer plus cher la volaille tricolore, indentifiable par son logo « Volaille française », connu par 82% des Français et incitatif pour 81% d’entre eux Crédit photo : R. Lecocq)